Traductionsen contexte de "Il nous faut prendre conscience d'une chose" en français-anglais avec Reverso Context : Il nous faut prendre conscience d'une chose: Schengen comptera deux États membres hors UE lorsque la participation de l'Islande et de la NorvĂšge sera confirmĂ©e, et cela aura des implications sur l'ensemble du fonctionnement de l'Union europĂ©enne. La conscience est un pouvoir de reprĂ©sentation. Avoir conscience qu'il y a une personne dans la piĂšce » ; ĂȘtre conscient de ma joie » signifie que j'ai la connaissance d'une prĂ©sence dans l'espace ou de mon Ă©tat moral. Je m'en aperçois ; je me les reprĂ©sente. La conscience est une expĂ©rience de prĂ©sence Ă  soi, aux autres et aux choses enveloppant une connaissance d'elle-mĂȘme. L'Ă©tymologie en tĂ©moigne. Le mot est formĂ© de science et de cum avec. La conscience est un savoir accompagnant ma pensĂ©e, mes actions, mon ĂȘtre au monde. Etrange pouvoir que ce pouvoir de reprĂ©sentation. Car qu'est-ce qui le rend possible ? Prenons avec Alain, l'exemple du dormeur. Il est en situation d'inconscience. Il n'a plus conscience qu'il y a un monde et qu'il y est prĂ©sent. Il fait partie d'un ensemble dont il ne se distingue pas. Sa condition se caractĂ©rise par l'absence de toute forme d'Ă©cart entre lui et le monde, entre lui et lui-mĂȘme. Aussi est-il immergĂ© dans le monde Ă  la maniĂšre des choses, sous une forme massive et opaque. Maintenant efforçons-nous de saisir le moment du retour Ă  la conscience. Le dormeur se rĂ©veille, il rompt la totalitĂ© dans laquelle il Ă©tait engluĂ©, il se sĂ©pare de lui-mĂȘme et du monde, et cette opĂ©ration de division, de sĂ©paration lui permet de se donner la reprĂ©sentation de sa chambre, de son lit, de son corps allongĂ© dans son lit, de son dĂ©sir de dormir encore un peu. Dans le sommeil, je suis tout mais je n'en sais rien. La conscience suppose rĂ©flexion et division. La conscience n'est pas immĂ©diate. Je pense et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde, Moi et ma sensation, Moi et mon sentiment, Moi et mon idĂ©e » Alain. Manuscrits inĂ©dits 1928. La conscience est ce par quoi il peut y avoir un sujet qui se reprĂ©sente et un objet reprĂ©sentĂ©. Par elle s'opĂšre la scission Sujet/ Objet. Le sujet douĂ© de conscience se pose comme un sujet, un Je, en face d'objets. Il n'est pas dans le monde chose parmi les choses il fait face au monde et tout ce qui constitue ce monde moi, autrui, les choses se met Ă  exister comme un objet de reprĂ©sentation. Il s'ensuit que l'immĂ©diat Ă©chappe Ă  l'expĂ©rience humaine. DĂšs lors que s'opĂšre la scission sujet-objet, la chose est Ă  distance et mĂ©diatisĂ©e par une reprĂ©sentation. Elle est visĂ©e par la conscience qui essaie de se l'approprier symboliquement Ă  travers des signes. La facultĂ© symbolique est substantiellement liĂ©e au fait de conscience. la temporalisation est une dimension fondamentale de notre expĂ©rience. A chaque instant prĂ©sent j'ai conscience de moi-mĂȘme mais la division que la conscience introduit en moi fait retomber au passĂ© tout ce que je ne suis dĂ©jĂ  plus et projette dans l'avenir ce que je ne suis pas encore. La conscience est mĂ©moire et projet. le monde est jugĂ©. Se reprĂ©senter ne consiste jamais Ă  se donner de maniĂšre neutre le spectacle de quoi que ce soit. Avec la conscience il y a toujours une reprise critique de ce qui est. Le monde est dĂ©voilĂ© en fonction de valeurs esthĂ©tiques, morales, intellectuelles etc. J'ai conscience de ce que j'Ă©cris et je juge que c'est vrai ou c'est faux, j'ai conscience de ta prĂ©sence en face de moi, et je me dis que tu es beau aujourd'hui, j'ai conscience de la dĂ©cision qui vient d'ĂȘtre prise politiquement et je juge que c'est juste ou injuste. La conscience est toujours implicitement morale. Et l'immoralitĂ© consiste toujours Ă  ne point vouloir penser qu'on pense et Ă  ajourner le jugement intĂ©rieur » Alain DĂ©finitions. Avouons qu'il y a dans le fait de conscience un mystĂšre. Comment ce morceau de matiĂšre que je suis peut-il sortir de lui, se tenir Ă  distance d'une rĂ©alitĂ© qu'il est aussi, pour se mettre Ă  exister dans le double statut de sujet de la reprĂ©sentation et d'objet reprĂ©sentĂ© ? MĂ©diter le fait de conscience revient ainsi Ă  mĂ©diter notre expĂ©rience la plus familiĂšre et pourtant la plus Ă©tonnante. Les questions que je vais affronter dans ce chapitre sont les suivantes De toute Ă©vidence, la conscience confĂšre Ă  l'existence humaine des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques. Lesquelles ? Comment rendre intelligible le fait de conscience ? La conscience est-elle un ĂȘtre, une substance comme l'analyse Descartes ou bien est-elle un acte, une intentionnalitĂ© comme la dĂ©crivent les phĂ©nomĂ©nologues ? Husserl, Merleau-Ponty Comment penser l'expĂ©rience humaine du corps ? Faut-il dire que j'ai un corps ou que je suis mon corps, que le corps est un corps sujet ou un corps objet ? Est-il possible de sortir de l'ambiguĂŻtĂ© qui fait que je suis mon corps tout en l'ayant ? La conscience est-elle transparente Ă  elle-mĂȘme comme l'analyse Descartes ou bien faut-il avec Freud soupçonner qu'il y a dans notre expĂ©rience psychique, une part d'ombre rĂ©cusant le projet moral d'une souverainetĂ© exigible de la conscience ? Dire Je, Moi, revient Ă  prĂ©supposer une unitĂ© et une identitĂ© personnelle. Qu'en est-il de cette prĂ©tention ? Qu'est-ce que l'identitĂ© ? Une donnĂ©e ou une construction ? Une rĂ©alitĂ© ou une fiction ? Un ĂȘtre ou un devoir-ĂȘtre ? BIBLIOGRAPHIE Descartes Discours de la mĂ©thode. MĂ©ditations mĂ©taphysiques. Nietzsche Le gai savoir. Bergson L'Ă©nergie spirituelle. Freud Essais de psychanalyse. Nouvelles confĂ©rences de psychanalyse. MĂ©tapsychologie. Alain ElĂ©ments de philosophie. Sartre L'Etre et le NĂ©ant. Merleau-Ponty Sens et non-sens. L'oeil et l'esprit Partager Marqueursconscience, division, dualisme Ăąme corps, inconscient, intentionnalitĂ©, reprĂ©sentation, scission sujet objet, sĂ©paration, substance pensante Laconscience est un sentiment intĂ©rieur de ce qui est bien ou mal. La Bible la compare Ă  une loi â€˜Ă©crite dans le cƓur’ des humains (Romains 2:15). La conscience nous permet de porter un jugement sur ce que nous avons fait ou sur ce que nous sommes sur le point de faire. Ta conscience est comparable Ă  une boussole. Le mot conscience vient de cum et scire, qui signifient savoir avec ». La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne. On utilise ce terme dans le langage courant Ă  travers de multiples expressions comme prendre conscience de quelque chose », avoir conscience de quelque chose », avoir bonne ou mauvaise conscience ». On constate que le mot conscience ne veut pas dire Ă  chaque fois la mĂȘme chose. On doit distinguer en effet la conscience morale, qui renvoie Ă  la capacitĂ© de chacun Ă  saisir le bien et le mal, de la conscience de soi, c’est-Ă -dire la facultĂ© humaine Ă  se penser soi-mĂȘme, Ă  se reprĂ©senter ses pensĂ©es et ses actes. La conscience de soi est prĂ©cisĂ©ment ce qui nous diffĂ©rencie de l’animal. Le cogito de Descartes, Je pense donc je suis », est, selon ce dernier, la seule chose que nous ne puissions mettre en doute. Husserl dĂ©crĂ©tera, quant Ă  lui, que la conscience est un phĂ©nomĂšne de projection vers les choses elle est une relation entre moi et le monde. Pourplusieurs, cela implique que la conscience a dĂ» apporter quelque chose de plus aux espĂšces qui en ont dĂ©veloppĂ© une forme particuliĂšre. D’oĂč les nombreux travaux sur les fonctions possibles de la conscience. La question des origines de la conscience est donc fortement liĂ©e au rĂŽle qu’on va lui attribuer. L’une des approches les plus frĂ©quente consiste Ă  dire que la La conscience Tout le monde a une conscience II Cor. 42 “Nous avons renoncĂ© aux choses secrĂštes dont on a honte, ne marchant pas avec astuce, ne falsifiant pas non plus la parole de Dieu, mais, en rendant la vĂ©ritĂ© manifeste, nous recommandant nous-​mĂȘmes Ă  toute conscience d’homme au regard de Dieu.” Rom. 214, 15 “Lorsque les gens des nations qui n’ont pas de loi font par nature les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi, sont une loi pour eux-​mĂȘmes. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes qui montrent que la chose de la loi est Ă©crite dans leur cƓur, tandis que leur conscience rend tĂ©moignage avec eux et, entre leurs pensĂ©es, ils sont accusĂ©s ou mĂȘme excusĂ©s.” Chez certains, la conscience est mauvaise, souillĂ©e Tite 115 “Toutes choses sont pures pour ceux qui sont purs. Mais pour les gens souillĂ©s et sans foi rien n’est pur, mais leur esprit et leur conscience sont souillĂ©s.” I Tim. 42 “L’hypocrisie d’hommes qui disent des mensonges, marquĂ©s dans leur conscience comme au fer rouge.” HĂ©b. 1022 “Approchons-​nous avec un cƓur sincĂšre, dans la pleine assurance de la foi, nos cƓurs ayant Ă©tĂ© purifiĂ©s, par aspersion, d’une mauvaise conscience et nos corps baignĂ©s d’une eau pure.” Quelqu’un peut mal faire, alors qu’en conscience il croit bien faire Jean 162 “On vous expulsera de la synagogue. En fait, l’heure vient oĂč quiconque vous tuera s’imaginera qu’il a rendu un service sacrĂ© Ă  Dieu.” Actes 269, 10 “Pour moi, j’ai vraiment pensĂ© en moi-​mĂȘme que je devais commettre beaucoup d’actes d’opposition contre le nom de JĂ©sus le NazarĂ©en ; ce qu’en fait j’ai fait Ă  JĂ©rusalem, et j’ai enfermĂ© dans les prisons beaucoup de saints, car j’en avais reçu le pouvoir des principaux prĂȘtres ; et quand ils devaient ĂȘtre exĂ©cutĂ©s, je donnais mon vote, contre eux.” Rom. 102, 3 “Car je leur rends tĂ©moignage qu’ils ont du zĂšle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant Ă  Ă©tablir la leur, ils ne se sont pas soumis Ă  la justice de Dieu.” I Cor. 44 “Je ne suis pas conscient de quelque chose contre moi-​mĂȘme. Cependant, par cela, je ne suis pas rĂ©vĂ©lĂ© comme juste, mais celui qui m’interroge est JĂ©hovah.” Il faut que la conscience soit Ă©duquĂ©e en harmonie avec la Parole de Dieu HĂ©b. 914 “Combien plus le sang du Christ, qui par un esprit Ă©ternel s’est offert lui-​mĂȘme sans tache Ă  Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des Ɠuvres mortes pour que nous rendions un service sacrĂ© au Dieu vivant ?” II Tim. 316, 17 “Toute Écriture est inspirĂ©e de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner selon la justice, afin que l’homme de Dieu soit entiĂšrement compĂ©tent, complĂštement Ă©quipĂ© pour toute bonne Ɠuvre.” Pour avoir une conscience pure devant Dieu, il faut accepter les bienfaits du sacrifice de JĂ©sus-Christ HĂ©b. 99, 14 “Cette tente mĂȘme est une comparaison pour le temps fixĂ© qui est lĂ  Ă  prĂ©sent, et en rapport avec elle des dons et des sacrifices sont offerts. Cependant ceux-ci ne peuvent rendre parfait, en ce qui concerne sa conscience, ... combien plus le sang du Christ, qui par un esprit Ă©ternel s’est offert lui-​mĂȘme sans tache Ă  Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des Ɠuvres mortes pour que nous rendions un service sacrĂ© au Dieu vivant ?” I Pierre 321 “Ce qui y correspond, c’est ce qui vous sauve aussi Ă  prĂ©sent, Ă  savoir le baptĂȘme, non pas l’éloignement de la malpropretĂ© de la chair, mais la requĂȘte faite Ă  Dieu d’une bonne conscience, ... par la rĂ©surrection de JĂ©sus-Christ.” Le chrĂ©tien doit Ă©couter les reproches que peut lui faire sa conscience I Tim. 119 “Gardant la foi et une bonne conscience, que certains ont jetĂ©e de cĂŽtĂ©, et ils ont fait naufrage en ce qui concerne leur foi.” Actes 2416 “Sous ce rapport, en fait, je m’exerce continuellement pour avoir cette conscience que je ne commets pas d’offense contre Dieu et les hommes.” I Pierre 316 “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point mĂȘme oĂč l’on parle contre vous, ceux qui parlent avec dĂ©dain de votre bonne conduite relativement Ă  Christ, soient honteux.” I Tim. 15, 6 “RĂ©ellement, le but de ce commandement, c’est l’amour venant d’un cƓur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. Pour avoir dĂ©viĂ© de ces choses, certains se sont dĂ©tournĂ©s vers de vaines paroles.” Par amour, les chrĂ©tiens renoncent Ă  certains droits pour ne pas choquer les consciences faibles I Cor. 87, 10, 12, 13 “Toutefois il n’y a pas cette connaissance chez tous ; mais certains, ayant eu jusqu’à prĂ©sent l’habitude de l’idole, mangent l’aliment comme quelque chose de sacrifiĂ© Ă  une idole, et leur conscience, Ă©tant faible, est souillĂ©e. Car si quelqu’un te voit, toi qui as la connaissance, Ă©tendu Ă  un repas dans un temple d’idoles, la conscience de celui qui est faible ne sera-​t-​elle pas Ă©difiĂ©e au point de manger des aliments offerts aux idoles ? Mais quand vous pĂ©chez ainsi contre vos frĂšres et blessez leur conscience qui est faible, vous pĂ©chez contre Christ. Si donc un aliment fait trĂ©bucher mon frĂšre, je ne mangerai plus jamais de chair, pour ne pas faire trĂ©bucher mon frĂšre.” I Cor. 1028, 29 “Si quelqu’un vous dit Ceci est quelque chose qui a Ă©tĂ© offert en sacrifice,’ n’en mangez pas Ă  cause de celui qui l’a rĂ©vĂ©lĂ© et Ă  cause de la conscience. Conscience,’ dis-​je, non la tienne, mais celle de l’autre.” Celui qui se montre fidĂšle dans le service de Dieu a une bonne conscience Actes 231 “FrĂšres, je me suis conduit devant Dieu avec une conscience tout Ă  fait nette jusqu’à ce jour.” II Cor. 112 “La chose dont nous nous glorifions est celle-ci, Ă  quoi notre conscience rend tĂ©moignage que c’est avec saintetĂ© et sincĂ©ritĂ© selon Dieu, non avec une sagesse charnelle mais avec la bontĂ© immĂ©ritĂ©e de Dieu, que nous nous sommes conduits dans le monde, et plus particuliĂšrement Ă  votre Ă©gard.” HĂ©b. 1318 “Continuez de prier pour nous, car nous croyons avoir une bonne conscience, dĂ©sireux que nous sommes de nous conduire en toute honnĂȘtetĂ© en toutes choses.” II Tim. 13 “Je suis reconnaissant Ă  Dieu, Ă  qui je rends un service sacrĂ© comme mes pĂšres, avec une conscience pure, de ce que je ne cesse jamais de me souvenir de toi dans mes supplications.” Rom. 91 “Je dis la vĂ©ritĂ© en Christ ; je ne mens pas, puisque ma conscience rend tĂ©moignage avec moi dans l’esprit saint.” I Tim. 38, 9 “Les serviteurs ministĂ©riels doivent Ă©galement ĂȘtre sĂ©rieux, non doubles dans leur langage, ni adonnĂ©s Ă  beaucoup de vin, ni avides d’un gain dĂ©shonnĂȘte, gardant le saint secret de la foi avec une conscience pure.”

Consciencedéfinition La conscience se définit comme la connaissance plus ou moins claire de ce qui se passe en moi ou en dehors de moi. Elle est spécifique à l'humain. - elle peut etre immédiate ou réfléchi - c'est un dynamisme : je peux prendre conscience de plus de choses au fur et à mesure de la vie Qui suis-je ? je peux prendre conscience de ce que je suis seulement

L'un des plus grands mystĂšres de l'ĂȘtre humain est la conscience, mĂȘme si c'est l'une des expĂ©riences les plus familiĂšres et quotidiennes que nous puissions vivre. Dans cet article, nous allons passer en revue les diffĂ©rents types qui conscience est un processus mental Ă  travers lequel nous sommes capables de percevoir notre individualitĂ© avec ses pensĂ©es, ses sentiments, ses souvenirs, ses sensations et son environnement. GrĂące Ă  elle, nous sommes capables de reconnaĂźtre, comprendre et juger notre propre existence et celle des autres. Essentiellement, la conscience est l’expĂ©rience de nous-mĂȘmes et du monde qui nous fur et Ă  mesure que nous nous dĂ©veloppons dans diffĂ©rents contextes, nos expĂ©riences et notre comprĂ©hension des autres et de nous-mĂȘmes changent. Ces changements conduisent Ă  l’apparition de diffĂ©rentes formes de conscience qui nous aident Ă  nous connecter avec ce qui se passe dans la rĂ©alitĂ©, Ă  la fois interne et externe. Nous allons ici examiner les types de de conscienceParmi les diffĂ©rents types de conscience qui existent chez l’ĂȘtre humain, nous pouvons retrouver 1. Conscience individuelleCe type de conscience est celle que chacun a de lui-mĂȘme dans un contexte particulier. GrĂące Ă  elle, nous pouvons dĂ©terminer ce qui est bon et mauvais pour nous, en nous permettant d’orienter notre projet de vie. La conscience individuelle est ce qui favorise la reconnaissance de soi, d’ĂȘtre une personne particuliĂšre et diffĂ©rente des dans laquelle cette conscience nous plonge peut finir par nous aliĂ©ner du monde et des autres. Bien que cette forme de prise de conscience nous permette de nous connaĂźtre, elle peut provoquer ou exacerber le sentiment de Conscience socialeAu sein des types de conscience, la conscience sociale est celle qui nous permet de connaĂźtre les autres et la sociĂ©tĂ©. GrĂące Ă  elle, nous sommes capables de raisonner sur ce qui est le mieux ou le pire pour la sociĂ©tĂ©, et de nous comprendre en tant qu’ĂȘtres sociaux liĂ©s Ă  une communautĂ© qui nous Ă  cette prise de conscience, nous pouvons reconnaĂźtre les problĂšmes et les besoins que les gens ont dans un groupe ou une communautĂ©. Elle est importante pour lutter pour la transformation sociale, la libĂ©ration, la justice et le bien-ĂȘtre cette prise de conscience est Ă©clipsĂ©e par les modĂšles actuels de compĂ©tence individuelle, dans lesquels le lien entre l’ĂȘtre social et la conscience de sa propre existence se dilue Tum, 2012. 3. Conscience Ă©motionnelleCe type de conscience fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© que nous avons Ă  prendre conscience de nos propres Ă©motions et de celles des autres. Elle se compose de trois Ă©lĂ©ments Bisquerra et PĂ©rez, 2007 Prendre conscience de ses propres Ă©motions capacitĂ© Ă  percevoir avec justesse ses propres sentiments et Ă©motions ; les identifier et les Ă©tiqueter. Nommer les Ă©motions c’est l’efficacitĂ© dans l’utilisation d’un vocabulaire Ă©motionnel appropriĂ© et des expressions disponibles dans un contexte culturel donnĂ©. Comprendre les Ă©motions des autres la capacitĂ© de percevoir avec prĂ©cision les Ă©motions et les points de vue des autres et de s’engager avec empathie dans leurs expĂ©riences Ă©motionnelles. 4. Conscience temporelleC’est la conscience que nous avons du temps qui passe. Ce type de conscience est aussi une conscience de nous-mĂȘmes, puisque nous sommes le temps et que nous ne pouvons pas nous en temps n’est pas quelque chose sur lequel nous nous dĂ©plaçons, c’est quelque chose que nous sommes, qui nous constitue. Ainsi, toute conscience temporelle est une conscience de comprĂ©hension que le temps s’écoule du prĂ©sent vers le futur est en grande partie due Ă  notre conscience du temps. Nous percevoir dans cette chronologie est une propriĂ©tĂ© fondamentale de la conscience qui nous configure. De cette façon, nous finissons tous par ĂȘtre continuellement un passĂ© qui a cessĂ© d’exister et un futur qui n’existe pas encore Cox, 2020.5. Conscience psychologiqueCe type de conscience fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© de nous examiner et de mener une introspection Ă  propos de notre situation dans le monde. La conscience psychologique se caractĂ©rise Ă©galement par le fait de nous permettre de reconnaĂźtre le sens de nos actions et de celles des autres. Cela nous aide Ă  comprendre les motifs et les intentions qui sous-tendent tout conscience psychologique est liĂ©e Ă  la capacitĂ© Ă  voir les relations entre les pensĂ©es, les sentiments et les actions afin d’apprendre les significations et les causes des expĂ©riences et des comportements Appelbaum, 1973.Ce type de conscience implique un processus de rĂ©flexion sur les processus psychologiques, les relations et les significations Ă  travers les dimensions affectives et intellectuelles Hall, 1992.6. Conscience moraleC’est la conscience que nous avons des rĂšgles et des normes morales. Elle nous interpelle sur ce que nous devons faire, sur ce qui est correct et incorrect, sur le bien et le mal. GrĂące Ă  la conscience morale, nous pouvons faire une sĂ©paration entre ce qui est considĂ©rĂ© comme bon, appropriĂ© et adĂ©quat et ce qui est considĂ©rĂ© comme mauvais, inappropriĂ© ou conscience morale se base sur la raison et l’existence d’élĂ©ments externes qui permettent d’évaluer sa justesse Valderrama et LĂłpez, 2011. Les jugements que nous Ă©mettons Ă  partir d’elle sont prĂ©sents dans chaque acte que nous accomplissons. La possibilitĂ© d’agir en consĂ©quence correspond Ă  une volontĂ© d’ĂȘtre en cohĂ©rence avec nos croyances et nos conclure, nous avons passĂ© en revue quelques types de conscience qui nous permettent d’affirmer que toute conscience Ă©merge d’un processus relationnel, de l’interaction entre un sujet et un objet. C’est un processus intentionnel qui se rapporte Ă  quelque chose, c’est-Ă -dire que la conscience est toujours conscience de quelque chose l’individu, la sociĂ©tĂ©, le temps, les Ă©motions, l’esprit, la morale. Il n’y a pas de conscience isolĂ©e du monde au contraire, toute conscience lui est pourrait vous intĂ©resser ... Hussel: toute conscience est conscience de quelque chose On peut douter de l’objectvitĂ© de la conscience : thĂ©ories du soupçon (Ricoeur) Nietzsche : on a exagĂ©rĂ© la libertĂ© de la conscience qui n’est qu’un fantĂŽme d’égo constituĂ©e par l’influence de l’avis d’autrui Sartre : autrui est le mĂ©diateur entre moi et moi-mĂȘme
David Alan Harvey 1. La conscience sensible Dans son sens le plus simple, le mot "conscience" dĂ©signe l'action de l'esprit par laquelle nous saisissons la prĂ©sence de ce qui est ici et maintenant, par laquelle nous "avons conscience" qu'il y a quelque chose. La conscience est ici synonyme de perception. ‱ Dans La phĂ©nomĂ©nologie de l'esprit, Hegel XIX° siĂšcle dĂ©finit la conscience sensible ou dĂ©sir comme la relation primordiale de tout organisme vivant Ă  son milieu. [Nous verrons plus loin que cette cette dĂ©finition s'enracine dans la dĂ©finition donnĂ©e par Leibniz XVII° siĂšcle de la perception. ] ♩ La perception La question de la perception est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e dans le cadre de la philosophie de la connaissance. La perception dĂ©finit la relation entre un sujet et un objet. La question que se pose la philosophie, est de ce savoir qu'est-ce qui nous est "donnĂ©" dans la perception ? S'agit-il d'un simple d'un signal produit par mon systĂšme nerveux en rĂ©action Ă  un stimulus ou la perception nous permet-elle d'accĂ©der Ă  l'existence rĂ©elle des objets ? → Lorsque je perçois un arbre que se passe-t-il ? ‱ Percevoir vient du latin percipere, "prendre ensemble", "rĂ©colter". Lorsque je perçois un arbre, je rassemble une sĂ©rie d'impressions ou de sensations - je vois une forme, je pressens la rugositĂ© du tronc, je sens l'odeur des feuilles.... - impressions que j'organise dans un tout dĂ©signĂ© par le mot "arbre". ‱ La sensation dĂ©signe le phĂ©nomĂšne psychique accompagnant une affection corporelle reçue par un ou plusieurs organe des sens, elle est ce qui rĂ©sulte de l'usage d'un sens externe ou interne. La perception ne se rĂ©duit pas Ă  la simple sensation. Elle produit un jugement immĂ©diat qui mĂȘle le rĂ©el et la reprĂ©sentation que j'en ai. La perception est toujours au-delĂ  de la sensation. Texte Percevoir c'est juger " Revenons Ă  ce dĂ©. Je reconnais six taches noires sur une des faces. On ne fera pas de difficultĂ© d'admettre que c'est lĂ  une opĂ©ration d'entendementÂč dont les sens fournissent seulement la matiĂšre. Il est clair que, parcourant ces taches noires, et retenant l'ordre et la place de chacune, je forme enfin, et non sans peine au commencement l'idĂ©e qu'elle sont six, c'est-Ă -dire deux fois trois qui font cinq et un. Apercevez vous la ressemblance entre cette action de compter et cette autre opĂ©ration par laquelle je reconnais que des apparences successives, pour la main et pour l'oeil me font connaĂźtre un cube ? Par oĂč il apparaĂźtrait que la perception est dĂ©jĂ  une fonction de l'entendement, et que pour revenir Ă  mon paysage, que l'esprit le plus raisonnable y met de lui-mĂȘme bien plus qu'il ne croit. Alain, La passion et la Sagesse, 1960 Âč entendement facultĂ© de comprendre par l'intelligence, pouvoir de connaĂźtre non sensible, opĂ©rant par concept. → Tout le problĂšme est de savoir si ce jugement rĂ©sulte d'une facultĂ© intellectuelle de l'esprit appliquĂ©e Ă  un ordre sensible purement organique et matĂ©riel, ou si au contraire, ce jugement est impliquĂ© dans la sensation Ă  tel point qu'on pourrait dire que "les sens jugent" d'eux-mĂȘmes ce qui se donnent Ă  percevoir. -a Platon, Descartes la perception est un mĂ©lange de sensation et de jugement qui nous Ă©loigne de la vĂ©ritĂ© Platon et Descartes considĂšrent la perception dans son rapport Ă  la vĂ©ritĂ©. Ils se demandent si la perception peut fonder une qualitĂ©s sont variablesdes objets qui soit fiable. Descartes prend l'exemple d'un bĂąton plongĂ© dans l'eau. Lorsque nous le regardons nous avons l'impression qu'il est brisĂ© alors que nous savons qu'il n'en est rien. La perception ne nous permet donc pas d'accĂ©der Ă  une connaissance de la rĂ©alitĂ©. Elle ne nous donne que ce qui apparaĂźt. Or ce qui apparaĂźt n'est pas nĂ©cessairement ce qui est. Pour accĂ©der Ă  la vĂ©ritĂ©, il convient donc de rechercher au-delĂ  des apparences sensibles, dans un domaine mĂ©ta-physique, la rĂ©alitĂ© vĂ©ritable des objets de la connaissance. voir le cours sur l'AllĂ©gorie de la caverne de Platon. Texte Descartes Le morceau de cire ConsidĂ©rant un objet matĂ©riel apparemment facile Ă  connaĂźtre un morceau de cire, Descartes montre que les corps matĂ©riels sont connus par l'intermĂ©diaire de l'esprit et non de la sensibilitĂ©. Commençons par la considĂ©ration des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, Ă  savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. ... [ConsidĂ©rons notre connaissance des choses sensibles]. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'ĂȘtre tirĂ© de la ruche il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a Ă©tĂ© recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaĂźtre un corps, se rencontrent en celui-ci. [Prenons par exemple un morceau de cire. Il possĂšde des qualitĂ©s distinctes] Mais voici que, cependant , sa couleur change que je parle, on l'approche du feu ce qui y restait de sa saveur s'exhale, l'odeur s'Ă©vanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'Ă©chauffe, Ă  peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe, il ne rendra aucun son. [Ces qualitĂ©s sont variables] La mĂȘme cire demeure-telle aprĂšs ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne peut le nier. Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut ĂȘtre rien de tout ce que j'y ai remarquĂ© par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goĂ»t, l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouĂŻe, se trouvent changĂ©es, et cependant la mĂȘme cire demeure. [Quelque chose demeure mais qui ne tombe pas sous les sens] [et qui ne peut pas plus ĂȘtre imaginĂ©] Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce ce que je pense maintenant, Ă  savoir que la cire n'Ă©tait pas cette douceur du miel, ni cette agrĂ©able odeur de fleurs, ni cette blancheur, ni cette figure, ni ce sont, mais seulement un corps qui un peu auparavant me paraissait sous ces formes, et qui maintenant se fait remarquer sous d'autres. Mais qu'est-ce, prĂ©cisĂ©ment parlant, que j'imagine, lorsque je la conçois en cette sorte ? ConsidĂ©rons le attentivement, et Ă©loignant toutes les choses qui n'appartiennent point Ă  la cire, voyons ce qui reste. Certes il ne demeure rien que quelque chose d'Ă©tendu, de flexible et de muable. Or qu'est-ce que cela flexible et muable ? N'est-ce pas que j'imagine que que cette cire Ă©tant ronde est capable de devenir carrĂ©e, et de passer du carrĂ© en une figure triangulaire ? Non certes, ce n'est pas cela puisque je la conçois comme Ă©tant capable de recevoir une infinitĂ© de semblables changements, et je ne saurais nĂ©anmoins parcourir cette infinitĂ© par mon imagination, et par consĂ©quent cette conception que j'ai de la cire ne s'accomplit pas par la facultĂ© que j'ai d'imaginerÂč. Qu'est-ce que maintenant cette extension? N'est-elle pas aussi inconnue puisque dans la cire qui se fond elle augmente, et se trouve encore plus grande quand elle est entiĂšrement fondue, et beaucoup plus encore quand la chaleur augmente davantage ; et je ne concevrais pas clairement et selon la vĂ©ritĂ© ce qu'est la cire, si je ne pensais qu'elle est capable de recevoir plus de variĂ©tĂ©s selon l'extension, que je n'en ai jamais imaginĂ©. Il faut donc que je tombe d'accord, que je ne saurais pas mĂȘme concevoir par l'imagination ce que c'est que cette cire, et qu'il n'y a que mon entendement seul qui le conçoive. [C'est par l'entendement seul que nous connaissons la nature des choses.] Descartes, MĂ©ditations MĂ©taphysiques, seconde mĂ©ditation Âč pour Descartes, la facultĂ© d'imaginer ou l'imagination, est l facultĂ© de se reprĂ©senter les choses de maniĂšre sensible. -b Leibniz la perception est un rapport sensible au monde Leibniz critique la conception dualiste de l'ĂȘtre hĂ©ritĂ©e de Descartes dualiste qui se fonde sur la distinction entre deux sortes d'ĂȘtre ou de substance, la substance pensante ou spirituelle et la substance Ă©tendue ou matĂ©rielle. Avant d'ĂȘtre un mode de connaissance des choses, la perception est l'activitĂ© vitale de tout organisme en contact avec son "milieu". La perception exprime un rapport sensible qui se forme au contact du monde percevoir et avoir un corps, c'est un tout. Au lieu de se poser la question de l'adĂ©quation de la perception Ă  son objet, Leibniz s'intĂ©resse Ă  la formation de la perception et des idĂ©es. Il dĂ©crit le phĂ©nomĂšne de transition continue de l'impression sensible Ă  l'aperception, c'est-Ă -dire Ă  la perception accompagnĂ©e de conscience. La perception se dĂ©finit comme "l'Ă©tat passager qui enveloppe et reprĂ©sente une multitude dans l'unitĂ©". Autrement dit, la perception est ce moment limite oĂč une infinitĂ© d'impressions insensibles- ce que Leibniz appelle les petites perceptions inconscientes - tendent d'elles-mĂȘmes Ă  se regrouper et passent dans le champ du perçu. Texte Leibniz Les petites perceptions Leibniz est un des premiers penseurs Ă  explorer les mĂ©canismes de l'inconscient. Contrairement Ă  ce que pensait Descartes, la conscience claire ne constitue pas la totalitĂ© du psychisme. Pour Leibniz, il existe des petites perceptions dont nous n'avons pas conscience. L'esprit est perpĂ©tuellement soumis Ă  des sollicitations imperceptibles qui nous tiennent en haleine. Et pour juger encore mieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement ou du bruit de la mer, dont on est frappĂ© quand on est au rivage; pour entendre ce bruit, comme l'on fait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-Ă -dire le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-Ă -dire dans ce mugissement mĂȘme, et ne se remarquerait pas, si cette vague qui le fait Ă©tait seule. car il faut qu'on soit affectĂ© un peu par le mouvement de cette vague, et qu'on ait quelque perception de chacun de ces bruits, quelques petits qu'ils soient ; autrement, on n'aurait pas celle de cent mille vagues, puisque cent mille riens ne sauraient faire quelque chose. ... Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficace par leurs suites qu'on ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goĂ»ts, ces images des qualitĂ©s des sens, claires dans l'assemblage mais confuses dans les parties, ces impressions que des corps environnants font sur nous, qui enveloppent l'infini ; cette liaison que chaque ĂȘtre a avec tout le reste de l'univers. Explication du texte Pour Leibniz, la perception est la reprĂ©sentation du multiple dans l'unitĂ©. Descartes avait conceptualisĂ© la perception distincte aperçue par la conscience l'aperception. Pour lui la perception distincte ou pensĂ©e constituait l'ensemble de l'activitĂ© du psychisme. Leibniz distingue par ailleurs des perceptions "les petites perceptions" insensibles dont on ne s'aperçoit pas. Ainsi de mĂȘme que le bruit de la mer est l'accumulation des petits bruits des vagues, les petites perceptions inconscientes concourent Ă  la perception de l'ensemble et nous relient Ă  l'ensemble de l'univers. En effet pour Leibniz toutes les choses communiquent dans l'univers. L'homme vit dans un monde oĂč "rien n'est comme une Ăźle dans la mer"critique du dualisme cartĂ©sien. Nous communiquons obscurĂ©ment avec le reste des choses, sans en avoir une claire conscience. -c La phĂ©nomĂ©nologie de la perception Husserl, Merleau-Ponty, XX° siĂšcle Leibniz ouvre la voie Ă  une rĂ©flexion sur la formation du sujet sensible. Comme le montrent les philosophes sensualistes Condillac et empiristes Hume du XVIII° siĂšcle, on peut affirmer que "les sens jugent d'eux-mĂȘmes". La perception n'est pas extĂ©rieur Ă  son objet mais elle est continuitĂ©, contact sensible, avec le monde. Texte Merleau-Ponty Le corps propre Le corps propre est dans le monde comme le coeur dans l'organisme il maintient continuellement en vie le spectacle visible, il l'anime et le nourrit intĂ©rieurement, il forme avec lui un systĂšme. Quand je me promĂšne dans mon appartement, les diffĂ©rents aspects sous lesquels il s'offre Ă  moi, ne s'auraient m'apparaĂźtre comme les profils d'une mĂȘme chose si je ne savais pas que chacun d'entre eux reprĂ©sente l'appartement vu d'ici ou vu de lĂ , si je n'avais conscience de mon propre mouvement, et de mon corps comme identique Ă  travers les phases du mouvement. Je peux Ă©videmment survoler en pensĂ©e l'appartement, l'imaginer ou en dessiner le plan sur le papier, mais mĂȘme alors je ne saurais saisir l'unitĂ© de l'objet sans la mĂ©diation de l'expĂ©rience corporelle, car ce que j'appelle un plan n'est qu'une perspective plus ample c'est l'appartement "vu d'en haut", et si je peux rĂ©sumer en lui toutes les perspectives coutumiĂšres, c'est Ă  condition de savoir qu'un mĂȘme sujet incarnĂ© peut voir tour Ă  tour de diffĂ©rentes positions. M. Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, 1945 Explication du texte Dans ce texte, Merleau-Ponty dĂ©finit "le corps propre". Ici il ne s'agit pas du corps-objet, assemblage d'organes Ă©tudiĂ©s par le mĂ©decin ou le physiologiste. Le corps-propre est un corps en quelque sorte "existentiel". C'est le le lieu du vĂ©cu du sujet. Dans le premier paragraphe ce qui caractĂ©rise le corps propre, c'est qu'il forme un tout avec les choses. Il est en continuitĂ© spatiale et temporelle avec le monde. Il forme avec lui un ensemble organisĂ©, un "systĂšme". Il ne peut y avoir de monde que parce qu'il y a dans le monde un sujet dotĂ© d'un corps capable de faire l'expĂ©rience sensible du monde. L'exemple de l'appartement des deuxiĂšme et troisiĂšme paragraphes dĂ©veloppe cette idĂ©e. Le vĂ©cu du corps propre " la conscience de mon propre mouvement et de mon corps comme identique Ă  travers les phases du mouvement" conditionne l'unitĂ© de l'objet. Sans la mĂ©diation du corps propre, les diffĂ©rentes perspectives ou aspects sous lesquels mon appartement s'offre Ă  moi, ne pourraient constituer un seul objet mon appartement. A chaque perspective correspondrait alors un objet diffĂ©rent, un appartement diffĂ©rent. Ici ce principe unificateur n'est pas un principe intellectuel comme par exemple chez Descartes ou mĂȘme chez Kant, oĂč le Je est une fonction abstraite de l'entendement. En effet, chez M. Merleau-Ponty il n'y a pas de dualisme entre l'esprit et la matiĂšre. L'esprit et le corps ne font qu'un. Il ne peut y avoir d'objet de la pensĂ©e que parce qu'il y a une expĂ©rience sensible et conscience de cet objet. Kant avait dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ© l'idĂ©e qu'il ne pouvait y avoir de connaissance du monde que parce qu'il y avait au prĂ©alable une expĂ©rience sensible du monde. Mais il affirmait ensuite la prééminence de la pensĂ©e rationnelle sur la matiĂšre. Maurice Merleau-Ponty pousse cette idĂ©e Ă  son extrĂȘme limite sans affirmer aucun privilĂšge de la pensĂ©e sur le corps. Le sujet pensant "s'incarne" dans un corps concret dont l'existence sensible dans le monde conditionne l'apparition de toute expĂ©rience et de toute pensĂ©e. L'homme pense le monde parce qu'il le vit dans son corps. mots clĂ©s conscience, conscience sensible, sensation, perception, aperception, petites perceptions corps-propre
Ilfaut d'abord qu'il se produise une modification du moi. Tout phénomÚne est une connaissance. Pour qu'il y ait connaissance, il faut qu'il y ait quelque chose à connaßtre. Ce quelque chose est la modification psychique. C'est là l'objet de la connaissance par la conscience. C'est ce qui correspond à la premiÚre condition de la
Quel est l'objet de la conscience ? La conscience est-elle un ­rapport immĂ©diat de soi Ă  soi, ou suppose-t-elle un dĂ©tour par des ­personnes ou des objets extĂ©rieurs, une mĂ©diation ? I La conscience comme visĂ©e de » ou relation Ă  » 1 Les limites de la conscience comme forme vide Le sujet peut‑il se saisir comme conscience, comme sujet pensant, par simple ­retour sur soi, par simple introspection, ­indĂ©pendamment de tout rapport aux choses ou Ă  ­autrui ? Ces questionnements soulignent la faiblesse d'une conscience fondĂ©e sur une simple introspection coupĂ©e du monde, d'une conscience isolĂ©e comme substance autosuffisante et comme forme vide. mot-clĂ© L'introspection est une vue intĂ©rieure, le fait, pour un sujet, d'observer et d'analyser ses Ă©tats de conscience en vue de se connaĂźtre lui-mĂȘme. Descartes sortira du doute grĂące Ă  la dĂ©couverte de la vĂ©racitĂ© divine. Il pourra dĂšs lors complĂ©ter sa conception premiĂšre du cogito par la connaissance du monde. 2 La conscience comme intentionnalitĂ© La conception chosifiante de la conscience est critiquĂ©e par la phĂ©nomĂ©nologie de Husserl. Si Descartes a eu raison de vouloir mettre le monde entre parenthĂšses pour redĂ©couvrir le caractĂšre fondateur de la conscience, son tort a Ă©tĂ© de considĂ©rer la conscience comme une chose pensante pouvant exister par elle-mĂȘme, indĂ©pendamment des choses matĂ©rielles. mot-clĂ© La pensĂ©e de Husserl 1859-1938 s'appelle une phĂ©nomĂ©nologie parce que, selon lui, la tĂąche de la philosophie est de dĂ©crire les phĂ©nomĂšnes, c'est‑à‑dire ce qui apparaĂźt Ă  la conscience. Pour Husserl, la conscience ne peut ĂȘtre une chose refermĂ©e sur elle-mĂȘme elle est une visĂ©e ou une relation ouverte. Elle n'est pas une substance, mais un acte, dĂ©fini par son intentionnalitĂ© ». Dans ses MĂ©ditations cartĂ©siennes, Husserl Ă©crit que toute conscience [
] est conscience de quelque chose. » II Les manifestations de la conscience 1 La conscience du monde par l'action La conscience prĂ©suppose le monde, parce que nous nous reconnaissons d'abord dans nos actions sur les choses, Ă  travers le langage et le travail. Loin d'ĂȘtre un prĂ©supposĂ©, la conscience est un rĂ©sultat, le produit d'une expĂ©rience de confrontation et de transformation du monde. Hegel insiste sur cette condition essentielle d'une conscience de soi vĂ©ritable le monde est une mĂ©diation nĂ©cessaire entre nous et nous-mĂȘmes. En effet, il ne s'agit pas d'un monde brut et naturel, mais d'un monde transformĂ©, que nous avons façonnĂ© et qui porte la marque de l'esprit. C'est une vĂ©ritable lutte pour la reconnaissance », un combat Ă  mort que, d'aprĂšs Hegel, l'homme mĂšne pour s'imposer Ă  l'autre comme conscience. La conscience de soi passe par le fait qu'autrui me reconnaĂźt comme un ĂȘtre libre. 2 La conscience comme libertĂ© Sartre s'oppose lui aussi Ă  la chosification de la conscience. Les objets sont entiĂšrement dĂ©terminĂ©s par leurs propriĂ©tĂ©s et ne peuvent rien ĂȘtre d'autre que ce qu'ils sont. Ils sont, comme dit Sartre, en-soi ». Leur essence prĂ©cĂšde leur existence. Le sujet conscient, quant Ă  lui, est un pour-soi » il peut toujours ĂȘtre diffĂ©rent, il n'est pas enfermĂ© dans une dĂ©finition. Parce qu'il est conscient, l'homme est projet, dit Sartre, et non objet. Il n'est pas produit passivement par sa naissance, sa famille ou la sociĂ©tĂ©, comme un animal ou un robot ; il est avant tout dans le choix conscient de sa vie. L'existence de l'homme prĂ©cĂšde son essence. Par la conscience, l'homme, seul, existe car ex-sister » c'est sortir de soi, ĂȘtre Ă  distance de soi-mĂȘme. Et par la conscience l'homme est libre dans sa possibilitĂ© de dĂ©passer ce qu'il est.
Laconscience et l'ordre des valeurs humaines. L'exposition des structures et de l'organisation de l'ĂȘtre conscient l'expriment pour ce qu'il est : l'ordre qui le constitue comme sujet de son monde et l'ordre que ce mĂȘme sujet impose Ă  son monde. Que cet ordre ne soit pas celui d'une sorte de despotisme, c'est bien ce qui est suggĂ©rĂ© par l
Un livre de Wikilivres. La conscience est l'intuition plus ou moins claire qu'a un individu de ses Ă©tats mentaux, de son existence et du monde qui l'entoure objets et ĂȘtres potentiellement douĂ©s de conscience. La conscience porte donc sur ce qui se passe dans l'esprit d'un individu ses opĂ©rations cognitives raisonnements, jugements, ses attitudes propositionnelles je crois que, je souhaite que, les aspects de sa personnalitĂ© et de ses actions identitĂ© du soi et conscience morale, ses perceptions internes corps propre et les effets subjectifs de l'expĂ©rience sensible appelĂ©s qualia ; elle porte Ă©galement sur le monde extĂ©rieur, sur l'environnement, sur des entitĂ©s vivantes douĂ©es ou non de conscience autrui, ce qui semble faire de la conscience un critĂšre de distinction entre un moi et un non-moi c'est de moi dont j'ai conscience. DĂ©signant deux rĂ©alitĂ©s distinctes, le mot conscience est utilisĂ© dans des expressions distinctes, ou bien il existe, dans certaines langues, des mots distincts, ce qui Ă©vite d'en confondre les diffĂ©rents sens le fait pour un ĂȘtre de possĂ©der une reprĂ©sentation, mĂȘme trĂšs simplifiĂ©e, du monde extĂ©rieur et d'y rĂ©agir se nomme conscience du monde ou en anglais awareness ; le fait pour un ĂȘtre de possĂ©der une reprĂ©sentation, mĂȘme trĂšs simplifiĂ©e, de certaines activitĂ©s qu'il rapporte Ă  un soi-mĂȘme se nomme conscience de soi, ou en anglais consciousness. On considĂšre en gĂ©nĂ©ral que cette seconde forme de conscience inclut la premiĂšre. L'Ă©tude de la conscience concerne plusieurs disciplines, la psychologie, la psychiatrie, la philosophie de l'esprit et la philosophie de l'action, et il existe dans chacune plusieurs types de thĂ©ories de la conscience qui s'efforcent de rendre compte de ce phĂ©nomĂšne. Il est possible de ramener les principaux problĂšmes de ces disciplines Ă  quelques questions fondamentales quelle est la nature de la conscience ? quelle est l'origine de la conscience ? comment se constitue-t-elle ou comment se dĂ©veloppe-t-elle ? quel est son mode d'existence ? comment peut-elle exister Ă  partir d'entitĂ©s non-conscientes ? quelles sont ses propriĂ©tĂ©s ? quelle est sa fonction ? a-t-elle une causalitĂ© propre et, si oui, de quelle nature ? quelles relations la conscience a-t-elle avec les autres phĂ©nomĂšnes de la rĂ©alitĂ©, physiques et mentaux ? Manuel de philosophie Sujet Conscience - PerceptionInconscient - Autrui - DĂ©sirExistence et temps Culture Langage - ArtTravail et techniqueReligion - Histoire Raison et rĂ©el ThĂ©orie et expĂ©rienceDĂ©monstrationInterprĂ©tation - VivantMatiĂšre et esprit - VĂ©ritĂ© Politique SociĂ©tĂ©Justice et droit - État Morale LibertĂ© - Devoir - Bonheur RepĂšres Origine du mot[modifier modifier le wikicode] Il n'existe aucun concept comparable Ă  celui de conscience dans la philosophie grecque, et ce n'est qu'au XVIIĂšme siĂšcle que le terme devient un fondement de la rĂ©flexion sur l'esprit. Chez certains auteurs romains, le mot latin prend une dimension morale dĂ©rivĂ©e du droit, exprimant le fait de se prendre soi-mĂȘme pour tĂ©moin. Le concept de conscience n'a Ă©tĂ© isolĂ© de sa signification morale qu'Ă  partir de Locke, dans son Essai sur l'entendement humain. Avant lui le mot conscience n'a jamais le sens moderne. En particulier, Descartes ne l'emploie quasiment jamais en ce sens, bien qu'il dĂ©finisse la pensĂ©e comme une conscience des opĂ©rations qui se produisent en nous cf. Principes de la philosophie. C'est le traducteur de Locke, Pierre Coste, qui a introduit l'usage moderne du mot conscience donc, en français, mais le sens du mot consciouness Ă©tait bien sĂ»r tout aussi nouveau associĂ© Ă  l'idĂ©e d'un soi-mĂȘme dont la conscience exprime l'identitĂ©. Distinctions des sens du mot conscience[modifier modifier le wikicode] Le concept de conscience a de nombreux sens que l'on peut s'efforcer de distinguer, bien que dans certains cas, ces diffĂ©rences soient surtout des diffĂ©rences de degrĂ©s La conscience comme sensation tout ĂȘtre douĂ© de sensibilitĂ© peut ĂȘtre dit conscient, dans la mesure oĂč il perçoit son environnement et oĂč il rĂ©pond Ă  des stimuli ; la conscience spontanĂ©e, sentiment intĂ©rieur immĂ©diat ; certains philosophes de l'AntiquitĂ© par exemple les StoĂŻciens parlent de toucher intĂ©rieur ; on peut distinguer une Ă©tape supĂ©rieure, en signifiant par le mot conscience un Ă©tat d'Ă©veil de l'organisme, Ă©tat qui diffĂšre du prĂ©cĂ©dent par le fait qu'il ne se rĂ©duit pas Ă  la passivitĂ© de la sensibilitĂ© cf. en anglais, le mot wakefulness, vigilance, alerte; en ce sens, il n'y a pas de conscience dans l'Ă©tat de sommeil profond ou dans le coma ; Conscience de soi la conscience est la prĂ©sence de l'esprit Ă  lui-mĂȘme dans ses reprĂ©sentations, comme connaissance rĂ©flexive du sujet qui se sait percevant. Par cette prĂ©sence, un individu prend connaissance, par un sentiment ou une intuition intĂ©rieurs, d'Ă©tats psychiques qu'il se rapporte Ă  lui-mĂȘme en tant que sujet. Cette rĂ©flexivitĂ© renvoie Ă  une unitĂ© problĂ©matique du moi et de la pensĂ©e, et Ă  la croyance tout aussi problĂ©matique que nous sommes Ă  l'origine de nos actes ; ce dernier sens est une connaissance de notre Ă©tat conscient aux premiers sens. Le domaine d'application est assez imprĂ©cis et comporte des degrĂ©s s'il s'agit d'une conscience claire et explicite, les enfants ne possĂšdent sans doute pas la conscience en ce sens ; s'il s'agit d'un degrĂ© moindre de conscience, d'une sorte d'Ă©veil Ă  soi, alors non seulement les enfants peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme conscients, mais peut-ĂȘtre aussi certains animaux. un autre sens du mot conscience a Ă©tĂ© introduit par le philosophe Thomas Nagel il s'agit de la conscience pour un ĂȘtre de ce que cela fait d'ĂȘtre ce qu'il est. la conscience comme conscience de quelque chose conscience transitive, opposĂ©e Ă  l'intransitivitĂ© du fait d'ĂȘtre conscient. Cette conscience renvoie Ă  l'existence problĂ©matique du monde extĂ©rieur et Ă  notre capacitĂ© de le connaĂźtre ; la conscience intellectuelle, intuition des essences ou des concepts. la conscience phĂ©nomĂ©nale, en tant que structure de notre expĂ©rience. Dans l'ensemble de ces distinctions, on peut noter une conception de la conscience comme savoir de soi et perception immĂ©diate de la pensĂ©e, et une autre comme sentiment de soi impliquant un sous-bassement obscur et un devenir conscient qui sont en gĂ©nĂ©ral exclus de la premiĂšre conception. Le concept de conscience peut ĂȘtre opposĂ© Ă  l'inconscient, Ă  l'inconscience, Ă  l'inattention, Ă  la distraction, au divertissement, etc. conscience morale est le jugement moral de nos actions. Dans ce cas, la conscience nous permet de distinguer le bien du mal. C'est le sens premier du mot "conscience", que l'on trouve chez CicĂ©ron et Quintillien. Les propriĂ©tĂ©s de la conscience[modifier modifier le wikicode] La conscience prĂ©sente certains traits caractĂ©ristiques Le rapport au moi ; la subjectivitĂ© la conscience que j'ai de moi-mĂȘme est distincte de celle d'autrui ; la structure phĂ©nomĂ©nale ; la mĂ©moire ; la disponibilitĂ©, ou libertĂ© de la conscience Ă  l'Ă©gard des objets du monde ; la temporalitĂ© ; la sĂ©lectivitĂ© ; l’intentionnalitĂ© toute conscience est conscience de quelque chose, est tournĂ©e vers autre chose qu’elle-mĂȘme "la conscience n'a pas de dedans, elle n'est rien que le dehors d'elle-mĂȘme." Sartre ; l'unitĂ© ou synthĂšse de l'expĂ©rience. Conscience de soi[modifier modifier le wikicode] La conscience s'accompagne de souvenirs, de sentiments, de sensations et de savoir que nous rapportons Ă  une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelĂ©e conscience de soi, et est structurĂ©e par la mĂ©moire et l'entendement. Elle est en ce sens une unitĂ© synthĂ©tique sous-jacente Ă  tous nos comportements volontaires. Les Ă©lĂ©ments qu'elle contient, souvenirs, sentiments, jugements, dĂ©pendent d'un contexte culturel, ce qui fait de la conscience de soi une rĂ©alitĂ© empirique changeante et multiple. L'unitĂ© et la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l'unitĂ© de la conscience. Le rapport en premiĂšre personne[modifier modifier le wikicode] L'introspection est la rĂ©elle source de connaissances sur la conscience qui vient gĂ©nĂ©ralement tout de suite Ă  l'esprit quand on pose la question de la mĂ©thode d'investigation Ă  suivre. C'est un fait que nous pensons avoir un accĂšs privilĂ©giĂ© Ă  notre esprit, accĂšs dont la conscience serait l'expression. Mais l'investigation de notre vie mentale n'est certainement pas suffisante pour Ă©laborer une thĂ©orie de la conscience Ă©tendue il est mĂȘme nĂ©cessaire d'examiner la conscience Ă  la troisiĂšme personne, et de se demander comment il peut ĂȘtre possible d'observer la conscience de l'extĂ©rieur. Courant de conscience[modifier modifier le wikicode] L'idĂ©e de conscience de soi pose le problĂšme de l'unitĂ© d'un sujet, d'un moi ou d'un conscience. On peut trĂšs gĂ©nĂ©ralement distinguer deux types d'hypothĂšse la conscience est l'expression d'une unitĂ© interne ; cette unitĂ© peut ĂȘtre comprise de diffĂ©rentes maniĂšres unitĂ© d'un individu ; unitĂ© transcendantale. la conscience n'est qu'une liaison d'agrĂ©gats d'impressions Hume qui peut ĂȘtre dĂ©crite comme une suite plus ou moins cohĂ©rentes de rĂ©cits sur un sujet purement virtuel. Conscience du monde extĂ©rieur[modifier modifier le wikicode] Selon Husserl, qui reprend un concept mĂ©diĂ©val, toute conscience est conscience de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d'attention qui se concentre autour d'un objet. Cette concentration est structurĂ©e par l'expĂ©rience ou par des catĂ©gories a priori de l'entendement, structures que l'on considĂšre parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extĂ©rieur. Dans l'idĂ©alisme moderne la conscience est ainsi la source et l'origine de la science et de la philosophie. Structure phĂ©nomĂ©nale de la conscience[modifier modifier le wikicode] Dans la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la rĂ©alitĂ© en gĂ©nĂ©ral, une description phĂ©nomĂ©nologique rĂ©pond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expĂ©rience du monde et nous-mĂȘmes en tant qu'acteurs de ce monde. Conscience morale[modifier modifier le wikicode] Les thĂ©ories de la conscience[modifier modifier le wikicode] La rĂ©alitĂ© de la conscience[modifier modifier le wikicode] Les questions de savoir ce qui caractĂ©rise la conscience, quels sont sa fonction et ses rapports avec elle-mĂȘme ne prĂ©jugent pas nĂ©cessairement du statut ontologique qu'il est possible de lui donner. On peut par exemple considĂ©rer que la conscience est une partie de la rĂ©alitĂ© qui se manifeste dans des Ă©tats de conscience tout en Ă©tant plus qu'une simple abstraction produite Ă  partir de l'adjectif "conscient". Cette thĂšse rĂ©aliste n'a plus beaucoup de dĂ©fenseurs de nos jours. L'une des raisons est que l'investigation descriptive rend inutile ce genre d'hypothĂšses rĂ©alistes. Dualisme Physicalisme La conscience du point de vue matĂ©rialiste ThĂ©ories cognitivistes À quoi sert la conscience ?[modifier modifier le wikicode] RĂ©gulation du comportement et interface avec le monde extĂ©rieur selon la thĂ©orie de l' access consciousness, l'Ă©tat de conscience est un accĂšs Ă  une information susceptible d'ĂȘtre utile Ă  l'organisme et de le guider. La conscience est donc un Ă©tat indĂ©pendant Ă  la fois de ce que cela fait d'ĂȘtre conscient de telle ou telle chose et de toute idĂ©e de structure phĂ©nomĂ©nale. Fonction sociales Sujets de dissertation[modifier modifier le wikicode] La conscience est-elle une exclusivitĂ© humaine ? N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ? Les consciences peuvent-elles communiquer les unes avec les autres ? La conscience peut-elle ĂȘtre objective ? La conscience me fait-elle connaĂźtre que je suis libre ? La conscience rĂšgne mais ne gouverne pas. La conscience de soi doit-elle quelque chose Ă  la prĂ©sence d'autrui ? Peut-on connaĂźtre le moi ? Le monde a-t-il besoin de moi ? Suis-je le mieux placĂ© pour savoir ce que je suis ? Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? Peut-on ne pas ĂȘtre soi-mĂȘme ? Le moi est-il haĂŻssable ? Pourquoi prive-t-on l'animal de conscience ? La certitude est-elle un signe de pensĂ©e morte ? Sommes nous conscients ou avons nous Ă  nous rendre conscients? Peut-on connaĂźtre le moi ? Que peut-on savoir de soi ? Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ? Peut-on dire que le corps est le malheur de la conscience ? Peut-on ne pas savoir ce que l’on fait ? Peut-on ĂȘtre Ă  la fois sage et ignorant ? Doit-on apprendre Ă  devenir soi-mĂȘme? Peut-on douter de tout ? Peut-on ne pas ĂȘtre soi-mĂȘme ? Puis-je savoir qui je suis ? Suis-je le mieux placĂ© pour me connaĂźtre moi-mĂȘme ? Pourquoi l'homme peut-il parfois dĂ©sirer l'inconscience ? Peut-on parler de connaissance de soi ? Qu'est-ce que se connaĂźtre soi-mĂȘme ? Que peut-on savoir de soi ? Qu'est-ce qu'avoir bonne conscience ? Suffit-il d'ĂȘtre conscient pour se connaĂźtre ? Peut on se fier Ă  la conscience? La conscience est-elle source de libertĂ© ou de contraintes ? L’Univers peut-il ĂȘtre conscient de lui-mĂȘme ? Textes d'Ă©tudes[modifier modifier le wikicode] Platon, Charmide[modifier modifier le wikicode] CRITIAS. J'aurais mĂȘme presque envie de dire que se connaĂźtre soi-mĂȘme, c'est cela la sagesse, et je suis d'accord avec l'auteur de l'inscription de Delphes. ... VoilĂ  en quels termes, diffĂ©rents de ceux des hommes, le dieu s'adresse Ă  ceux qui entrent dans son temple si je comprends bien l'intention de l'auteur de l'inscription. À chaque visiteur, il ne dit rien d'autre, en vĂ©ritĂ©, que Sois sage ! » Certes, il s'exprime en termes un peu Ă©nigmatiques, en sa qualitĂ© de devin. Donc, selon l'inscription et selon moi, connais-toi toi-mĂȘme » et sois sage », c'est la mĂȘme chose ! ... SOCRATE. Dis-moi donc ce que tu penses de la sagesse. CRITIAS. Je pense que seule entre toutes les sciences, la sagesse est science d'elle-mĂȘme et des autres sciences. SOCRATE. Donc elle sera aussi la science de l'ignorance, si elle l'est de la science ? CRITIAS. AssurĂ©ment. SOCRATE. En ce cas, le sage seule connaĂźtra lui-mĂȘme et sera capable de discerner ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ; et de mĂȘme pour les autres, il aura le pouvoir d'examiner ce que chacun sait et a conscience Ă  juste titre de savoir, mais aussi ce qu'il croit Ă  tort savoir. De cela, aucun autre homme n'est capable. Finalement, l'attitude sĂŽphronein = ĂȘtre sage et la vertu sĂŽphrosunĂš de sagesse, de mĂȘme que la connaissance de soi-mĂȘme consistent Ă  savoir ce qu'on ne sait pas. Est-ce bien lĂ  ta pensĂ©e ? Charmide, 164d-167a. Marc-AurĂšle, PensĂ©es[modifier modifier le wikicode] Voici les propriĂ©tĂ©s de l'Ăąme raisonnable elle se contemple elle-mĂȘme, se plie, se tourne et se fait ce qu'elle veut ĂȘtre; elle recueille les fruits qu'elle porte, au lieu que les productions des plantes et des animaux sont recueillis par d'autres. En quelque moment que la vie se termine, elle a toujours atteint le but oĂč elle visait. Car il n'en est pas de la vie comme d'une danse et d'une piĂšce de théùtre, ou d'autres reprĂ©sentations, qui restent imparfaites et dĂ©fectueuses si on les interrompt. À quelque Ăąge, en quelque lieu que la mort la surprenne, elle forme du temps passĂ© un tout achevĂ© et complet, de sorte qu'elle peut dire J'ai tout ce qui m'appartient.» De plus, elle parcourt l'univers entier et le vide qui l'environne; elle examine sa figure. Elle s'Ă©tend jusqu'Ă  l'Ă©ternitĂ©; elle embrasse et considĂšre le renouvellement de l'univers fixĂ© Ă  des Ă©poques certaines; elle conçoit que nos neveux ne verront rien de nouveau, comme ceux qui nous ont devancĂ©s n'ont rien vu de mieux que ce que nous voyons, et qu'ainsi un homme qui a vĂ©cu quarante ans, pour peu qu'il ait de l'entendement, a vu, en quelque maniĂšre, tout ce qui a Ă©tĂ© avant lui et qui sera aprĂšs, puisque tous les siĂšcles se ressemblent. Les autres propriĂ©tĂ©s de l'Ăąme sont l'amour du prochain, la vĂ©ritĂ©, la pudeur, et de ne respecter personne plus que soi-mĂȘme, ce qui est le propre de la loi. C'est ainsi que la droite raison ne diffĂšre en rien des rĂšgles de la justice. PensĂ©es, livre XI, art. 1 Descartes, Lettre Ă  Gibieuf[modifier modifier le wikicode] La raison pour laquelle je crois que l'Ăąme pense toujours, est la mĂȘme qui me fait croire que la lumiĂšre luit toujours, bien qu'il n'y ait point d'yeux qui la regardent ; que la chaleur est toujours chaude, bien qu'on ne s'y chauffe point ; que le corps, ou la substance Ă©tendue, a toujours de l'extension ; et gĂ©nĂ©ralement, que ce qui constitue la nature d'une chose et toujours en elle, pendant qu'elle existe ; en sorte qu'il me serait plus aisĂ© de croire que l'Ăąme cesserait d'exister, quand on dit qu'elle cesse de penser, que non pas de concevoir, qu'elle fĂ»t sans pensĂ©e. Et je ne vois ici aucune difficultĂ©, sinon qu'on juge superflu de croire qu'elle pense, lorsqu'il ne nous en demeure aucun souvenir par aprĂšs. Mais si on considĂšre que nous avons toutes les nuits mille pensĂ©es, et mĂȘme en veillant que nous en avons eu mille depuis une heure, dont il ne nous reste plus aucune trace en la mĂ©moire, et dont nous ne voyons pas mieux l'utilitĂ©, que de celles que nous pouvons avoir eues avant que de naĂźtre, on aura bien moins de peine Ă  se le persuader qu'Ă  juger qu'une substance dont la nature est de penser, puisse exister, et toutefois ne penser point. Lettre Ă  Gibieuf, 19 janvier 1642, Garnier T. II, p. 909. Descartes, MĂ©ditations mĂ©taphysiques[modifier modifier le wikicode] La mĂ©ditation que je fis hier m'a rempli l'esprit de tant de doutes, qu'il n'est plus dĂ©sormais en ma puissance de les oublier. Et cependant je ne vois pas de quelle façon je les pourrai rĂ©soudre; et comme si tout Ă  coup j'Ă©tais tombĂ© dans une eau trĂšs profonde, je suis tellement surpris que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus. Je m'efforcerai nĂ©anmoins, et suivrai derechef la mĂȘme voie oĂč j'Ă©tais entrĂ© hier, en m'Ă©loignant de tout ce en quoi je pourrai imaginer le moindre doute, tout de mĂȘme que si je connaissais que cela fĂ»t absolument faux; et je continuerai toujours dans ce chemin, jusqu'Ă  ce que j'aie rencontrĂ© quelque chose de certain, ou du moins, si je ne puis autre chose, jusqu'Ă  ce que j'aie appris certainement qu'il n'y a rien au monde de certain. ArchimĂšde, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fĂ»t fixe et assurĂ©. Ainsi j'aurai droit de concevoir de hautes espĂ©rances si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable. Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses; je me persuade que rien n'a jamais Ă©tĂ© de tout ce que ma mĂ©moire remplie de mensonges me reprĂ©sente; je pense n'avoir aucun sens; je crois que le corps, la figure, l'Ă©tendue, le mouvement et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit. Qu'est-ce donc qui pourra ĂȘtre estimĂ© vĂ©ritable ? Peut-ĂȘtre rien autre chose, sinon qu'il n'y a rien au monde de certain. Mais que sais-je s'il n'y a point quelque autre chose diffĂ©rente de celles que je viens de juger incertaines, de laquelle on ne puisse avoir le moindre doute ? N'y a-t-il point quelque Dieu, ou quelque autre puissance, qui me met en l'esprit ces pensĂ©es ? Cela n'est pas nĂ©cessaire, car peut-ĂȘtre que je suis capable de les produire de moi-mĂȘme. Moi donc Ă  tout le moins ne suis-je pas quelque chose ? Mais j'ai dĂ©jĂ  niĂ© que j'eusse aucun sens ni aucun corps. J'hĂ©site nĂ©anmoins, car que s'ensuit-il de lĂ  ? Suis-je tellement dĂ©pendant du corps et des sens que je ne puisse ĂȘtre sans eux ? Mais je me suis persuadĂ© qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps; ne me suis-je donc pas aussi persuadĂ© que je n'Ă©tais point ? Non certes, j'Ă©tais sans doute, si je me suis persuadĂ©, ou seulement si j'ai pensĂ© quelque chose. Mais il y a un je ne sais quel trompeur trĂšs puissant et trĂšs rusĂ©, qui emploie toute son industrie Ă  me tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je suis, s'il me trompe; et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai ĂȘtre quelque chose. De sorte qu'aprĂšs y avoir bien pensĂ©, et avoir soigneusement examinĂ© toutes choses, enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition Je suis, j'existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit. MĂ©ditations mĂ©taphysiques 1641, MĂ©ditation seconde Pascal[modifier modifier le wikicode] Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tĂȘte car ce n'est que l'expĂ©rience qui nous apprend que la tĂȘte est plus nĂ©cessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensĂ©e ce serait une pierre ou une brute. PensĂ©e fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'Ă©craserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C'est de lĂ  qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignitĂ©, mais c'est du rĂšglement de ma pensĂ©e. Je n'aurai pas davantage en possĂ©dant des terres par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensĂ©e, je le comprends. PensĂ©es 1670, fragments 339, 346, 347 et 348 PASCAL[modifier modifier le wikicode] La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaĂźt misĂ©rable. Un arbre ne se connaĂźt pas misĂ©rable. C'est donc ĂȘtre misĂ©rable que de se connaĂźtre misĂ©rable ; mais c'est ĂȘtre grand que de connaĂźtre qu'on est misĂ©rable. Penser fait la grandeur de l'homme. Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tĂȘte car ce n'est que l'expĂ©rience qui nous apprend que la tĂȘte est plus nĂ©cessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir un homme sans pensĂ©e ce serait une pierre ou une brute. [...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'Ă©craserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C'est de lĂ  qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale PensĂ©es LOCKE[modifier modifier le wikicode] Cela posĂ©, pour trouver en quoi consiste l'identitĂ© personnelle, il faut voir ce qu'emporte le mot de personne. C'est, Ă  ce que je crois, un Être pensant et intelligent, capable de raison et de rĂ©flexion, et qui se peut consulter soi-mĂȘme comme le mĂȘme, comme une mĂȘme chose qui pense en diffĂ©rents temps et en diffĂ©rents lieux ; ce qu'il fait uniquement par le sentiment qu'il a de ses propres actions, lequel est insĂ©parable de la pensĂ©e, et lui est, ce me semble, entiĂšrement essentiel, Ă©tant impossible Ă  quelque Être que ce soit d'apercevoir sans apercevoir qu'il aperçoit. Lorsque nous voyons, que nous entendons, que nous flairons, que nous goĂ»tons, que nous sentons, que nous mĂ©ditons, ou que nous voulons quelque chose, nous le connaissons Ă  mesure que nous le faisons. Cette connaissance accompagne toujours nos sensations et nos perceptions prĂ©sentes et c'est par lĂ  que chacun est Ă  lui-mĂȘme ce qu'il appelle soi-mĂȘme. ... Car puisque la conscience accompagne toujours la pensĂ©e, et que c'est lĂ  ce qui fait que chacun est ce qu'il nomme soi-mĂȘme, et par oĂč il se distingue de toute autre chose pensante c'est aussi en cela seul que consiste l'identitĂ© personnelle, ou ce qui fait qu'un Être raisonnable est toujours le mĂȘme. Et aussi loin que cette conscience peut s'Ă©tendre sur les actions ou les pensĂ©es dĂ©jĂ  passĂ©es, aussi loin s'Ă©tend l'identitĂ© de cette personne le soi est prĂ©sentement le mĂȘme qu'il Ă©tait alors et cette action passĂ©e a Ă©tĂ© faite par le mĂȘme soi que celui qui se la remet Ă  prĂ©sent dans l'esprit. Essai philosophique concernant l'entendement humain HUME[modifier modifier le wikicode] Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons Ă  tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuitĂ© d'existence ; et que nous sommes certains, plus que par l'Ă©vidence d'une dĂ©monstration, de son identitĂ© et de sa simplicitĂ© parfaites. Pour ma part, quand je pĂ©nĂštre le plus intimement dans ce que j'appelle moi, je bute toujours sur une perception particuliĂšre ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumiĂšre ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception. Quand mes perceptions sont Ă©cartĂ©es pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps, je n'ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n'existe pas. Si toutes mes perceptions Ă©taient supprimĂ©es par la mort et que je ne puisse ni penser ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haĂŻr aprĂšs la dissolution de mon corps, je serais entiĂšrement annihilĂ© et je ne conçois pas ce qu'il faudrait de plus pour faire de moi un parfait nĂ©ant. Si quelqu'un pense, aprĂšs une rĂ©flexion sĂ©rieuse et impartiale, qu'il a, de lui-mĂȘme, une connaissance diffĂ©rente, il me faut l'avouer, je ne peux raisonner plus longtemps avec lui. TraitĂ© de la nature humaine, trad. A. Leroy, t. I, Aubier-Montaigne, 1968, pp. 342-344. ROUSSEAU[modifier modifier le wikicode] Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et cĂ©leste voix ; guide assurĂ© d'un ĂȘtre ignorant et bornĂ©, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable Ă  Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralitĂ© de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m'Ă©lĂšve au-dessus des bĂȘtes, que le triste privilĂšge de m'Ă©garer d'erreurs en erreurs Ă  l'aide d'un entendement sans rĂšgle et d'une raison sans principe. GrĂące au ciel, nous voilĂ  dĂ©livrĂ©s de tout cet effrayant appareil de philosophie nous pouvons ĂȘtre hommes sans ĂȘtre savants ; dispensĂ©s de consumer notre vie Ă  l'Ă©tude de la morale, nous avons Ă  moindres frais un guide plus assurĂ© dans ce dĂ©dale immense des opinions humaines. Mais ce n'est pas assez que ce guide existe, il faut savoir le reconnaĂźtre et le suivre. S'il parle Ă  tous les cƓurs, pourquoi donc y en a-t-il si peu qui l'entendent ? Eh ! c'est qu'il nous parle la langue de la nature, que tout nous a fait oublier. La conscience est timide, elle aime la retraite et la paix ; le monde et le bruit l'Ă©pouvantent les prĂ©juges dont on la fait naĂźtre sont ses plus cruels ennemis ; elle fuit ou se tait devant eux leur voix bruyante Ă©touffe la sienne et l'empĂȘche de se faire entendre ; le fanatisme ose la contrefaire, et dicter le crime en son nom. Elle se rebute enfin Ă  force d'ĂȘtre Ă©conduite ; elle ne nous parle plus, elle ne nous rĂ©pond plus, et, aprĂšs de si longs mĂ©pris pour elle, il en coĂ»te autant de la rappeler qu'il en coĂ»ta de la bannir. Profession de foi du vicaire savoyard KANT[modifier modifier le wikicode] Le Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes reprĂ©sentations ; car, sinon, quelque chose serait reprĂ©sentĂ© en moi qui ne pourrait pas du tout ĂȘtre pensĂ©, ce qui revient Ă  dire que la reprĂ©sentation serait impossible, ou, du moins, qu'elle ne serait rien pour moi. Une telle reprĂ©sentation, qui peut ĂȘtre donnĂ©e avant toute pensĂ©e Denken, s'appelle intuition. Donc tout divers de l'intuition a un rapport nĂ©cessaire au Je pense dans ce mĂȘme sujet oĂč ce divers se rencontre. Mais cette reprĂ©sentation est un acte de la spontanĂ©itĂ©, c'est-Ă -dire qu'elle ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme appartenant Ă  la sensibilitĂ©. Je l'appelle l'aperception pure, pour la distinguer de l'aperception empirique, ou encore l'aperception originaire, parce qu'elle est cette conscience de soi qui, tout en produisant la reprĂ©sentation Je pense, doit pouvoir accompagner toutes les autres reprĂ©sentations, et qui, une et identique en toute conscience, ne peut ĂȘtre accompagnĂ©e au-delĂ  weiterbegleitet d'aucune. Critique de la Raison pure, 2e ed, 1787 HEGEL[modifier modifier le wikicode] Le contenu concret de la certitude sensible la fait apparaĂźtre Ă  premiĂšre vue comme la connaissance la plus riche, voire comme une connaissance d'une richesse infinie, pour laquelle on ne peut trouver aucune limite, ni quand nous allons au-delĂ  d'elle dans l'espace et le temps oĂč elle se dĂ©ploie, - ni quand nous dĂ©tachons un fragment de cette plĂ©nitude et que nous y pĂ©nĂ©trons en le divisant. Elle apparaĂźt de plus comme la plus vraie, car elle n'a encore rien Ă©cartĂ© de l'objet, mais l'a devant elle tout entier. Cependant, en fait cette certitude se rĂ©vĂšle comme la vĂ©ritĂ© la plus abstraite et la plus pauvre. De ce qu'elle sait elle dit seulement cela est » ; sa vĂ©ritĂ© ne contient que l'ĂȘtre de la chose. D'un autre cĂŽtĂ©, la conscience n'est dans cette certitude que le Moi pur, en d'autres termes Je suis lĂ  seulement comme pur Celui-ci et l'objet n'est que pur Celui-lĂ . La PhĂ©nomĂ©nologie de l'esprit NIETZSCHE[modifier modifier le wikicode] Du gĂ©nie de l'espĂšce ». Le problĂšme de la conscience ou plus exactement de la conscience de soi ne se prĂ©sente Ă  nous que lorsque nous commençons Ă  comprendre en quelle mesure nous pourrions nous passer de la conscience la physiologie et la zoologie nous placent maintenant au dĂ©but de cette comprĂ©hension il a donc fallu deux siĂšcles pour rattraper la prĂ©monitoire dĂ©fiance de Leibniz1, Car nous pourrions penser, sentir, vouloir, nous souvenir, nous pourrions Ă©galement agir » dans toutes les acceptions du mot, sans qu'il soit nĂ©cessaire que nous ayons conscience » de tout cela. La vie tout entiĂšre serait possible sans qu'elle se vĂźt en quelque sorte dans une glace comme d'ailleurs, maintenant encore, la plus grande partie de la vie s'Ă©coule chez nous sans qu'il y ait une pareille rĂ©flexion , et de mĂȘme la partie pensante, sensitive et agissante de notre vie, quoiqu'un philosophe ancien puisse trouver quelque chose d'offensant dans cette idĂ©e. Pourquoi donc la conscience si, pour tout ce qui est essentiel, elle est superflue ? DĂšs lors, si l'on veut Ă©couter ma rĂ©ponse Ă  cette question et les suppositions, peut-ĂȘtre lointaines, qu'elle me suggĂšre, la finesse et la force de la conscience me paraissent toujours ĂȘtre en rapport avec la facultĂ© de communication d'un homme ou d'un animal, et cette facultĂ© fonction du besoin de communiquer mais il ne faut pas entendre ceci comme si l'individu qui serait justement maĂźtres dans l'art de communiquer et d'expliquer ses besoins devrait ĂȘtre lui-mĂȘme rĂ©duit, plus que tout autre, Ă  compter sur ses semblables pour ses besoins. Il me semble en revanche qu'il en est ainsi pour des races tout entiĂšres et des gĂ©nĂ©rations successives quand le besoin, la misĂšre, ont longtemps forcĂ© les hommes Ă  se communiquer, Ă  se comprendre rĂ©ciproquement d'une façon rapide et subite, il finit par se former un excĂ©dent de cette force et de cet art de la communication, en quelque sorte une fortune qui s'est amassĂ©e peu Ă  peu, et qui attend maintenant un hĂ©ritier qui la dĂ©pense avec prodigalitĂ© ceux que l'on appelle des artistes sont de ces hĂ©ritiers, de mĂȘme les orateurs, les prĂ©dicateurs, les Ă©crivains toujours des hommes qui arrivent au bout d'une longue chaĂźne, des hommes tardifs au meilleur sens du mot, et qui, de par leur nature, sont des dissipateurs. En admettant que cette observation soit juste, je puis continuer par cette supposition que la conscience s'est seulement dĂ©veloppĂ©e sous la pression du besoin de communication, que, de prime abord, elle ne fut nĂ©cessaire et utile que dans les rapports d'homme Ă  homme surtout dans les rapports entre ceux qui commandent et ceux qui obĂ©issent et qu'elle ne s'est dĂ©veloppĂ©e qu'en regard de son degrĂ© d'utilitĂ© dans ce domaine. La conscience n'est en somme qu'un rĂ©seau de communications d'homme Ă  homme, ce n'est que comme telle qu'elle a Ă©tĂ© forcĂ©e de se dĂ©velopper l'homme solitaire et bĂȘte de proie aurait pu s'en passer. Le fait que nos actes, nos pensĂ©es, nos sentiments, nos mouvements parviennent Ă  notre conscience du moins en partie est la consĂ©quence d'une terrible nĂ©cessitĂ© qui a longtemps dominĂ© l'homme Ă©tant l'animal qui courait le plus de dangers, il avait besoin d'aide et de protection, il avait besoin de ses semblables, il Ă©tait forcĂ© de savoir exprimer sa dĂ©tresse, de savoir se rendre intelligible et pour tout la il lui fallait d'abord la conscience », pour savoir » lui-mĂȘme ce qui lui manquait, savoir » quelle Ă©tait sa disposition d'esprit, savoir » ce qu'il pensait. Car, je le rĂ©pĂšte, l'homme comme tout ĂȘtre vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas ; la pensĂ©e qui devient consciente n'en est que la plus petite partie, disons la partie la plus mĂ©diocre et la plus superficielle ; car c'est cette pensĂ©e consciente seulement qui s'effectue en paroles, c'est-Ă -dire en signes de- communication par quoi l'origine mĂȘme de la conscience se rĂ©vĂšle. En un mot, le dĂ©veloppement du langage et le dĂ©veloppement de la conscience non de la raison, mais seulement de la raison qui devient consciente d'elle mĂȘme se donnent la main. Il faut ajouter encore que ce n'est pas seulement le langage qui sert d'intermĂ©diaire entre les hommes, mais encore le regard, la pression, le geste ; la conscience des impressions de nos propres sens, la facultĂ© de les fixer et de les dĂ©terminer, en quelque sorte en dehors de nous-mĂȘmes, ont augmentĂ© dans la mesure oĂč grandissait la nĂ©cessitĂ© de les communiquer Ă  d'autres par des signes. L'homme inventeur de signes est en mĂȘme temps l'homme qui prend conscience de lui-mĂȘme d'une façon toujours plus aiguĂ« ; ce n'est que comme animal social que l'homme apprend Ă  devenir conscient de lui-mĂȘme, il le fait encore, il le fait toujours davantage. Mon idĂ©e est, on le voit, que la conscience ne fait pas proprement partie de l'existence individuelle de l'homme, mais plutĂŽt de ce qui appartient chez lui Ă  la nature de la communautĂ© et du troupeau ; que, par consĂ©quent, la conscience n'est dĂ©veloppĂ©e d'une façon subtile que par rapport Ă  son utilitĂ© pour la communautĂ© et le troupeau, donc que chacun de nous, malgrĂ© son dĂ©sir de se comprendre soi-mĂȘme aussi individuellement que possible, malgrĂ© son dĂ©sir de se connaĂźtre soi-mĂȘme », ne prendra toujours conscience que de ce qu'il y a de non-individuel chez lui, de ce qui est moyen » en lui, que notre pensĂ©e elle-mĂȘme est sans cesse en quelque sorte Ă©crasĂ©e par le caractĂšre propre de la conscience, par le gĂ©nie de l'espĂšce » qui la commande et retraduite dans la perspective du troupeau. Tous nos actes sont au fond incomparablement personnels, uniques, immensĂ©ment individuels, il n'y a Ă  la aucun doute ; mais dĂšs que nous les transcrivons dans la conscience, il ne parait plus qu'il en soit ainsi... Ceci est le vĂ©ritable phĂ©nomĂ©nalisme, le vĂ©ritable perspectivisme tel que moi je l'entends la nature de la conscience animale veut que le monde dont nous pouvons avoir conscience ne soit qu'un monde de surface et de signes, un monde gĂ©nĂ©ralisĂ© et vulgarisĂ©, que tout ce qui devient conscient devient par lĂ  plat, mince, relativement bĂȘte, devient gĂ©nĂ©ralisation, signe, marque du troupeau, que, dĂšs que l'on prend conscience, il se produit une grande corruption fonciĂšre, une falsification, un aplatissement, une vulgarisation. En fin de compte, l'accroissement de la conscience est un danger et celui qui vit parmi les EuropĂ©ens les plus conscients sait mĂȘme que c'est lĂ  une maladie. On devine que ce n'est pas l'opposition entre le sujet et l'objet qui me prĂ©occupe ici ; je laisse cette distinction aux thĂ©oriciens de la connaissance qui sont restĂ©s accrochĂ©s dans les filets de la grammaire la mĂ©taphysique du peuple. C'est moins encore l'opposition entre la chose en soi » et l'apparence car nous sommes loin de connaĂźtre » assez pour pouvoir Ă©tablir cette distinction. À vrai dire nous ne possĂ©dons absolument pas d'organe pour la connaissance, pour la vĂ©ritĂ© » nous savons » ou plutĂŽt nous croyons savoir, nous nous figurons justement autant qu'il est utile que nous sachions dans l'intĂ©rĂȘt du troupeau humain, de l'espĂšce et mĂȘme ce qui est appelĂ© ici utilitĂ© » n'est, en fin de compte, qu'une croyance, un jouet de l'imagination et peut-ĂȘtre cette bĂȘtise trĂšs nĂ©faste qui un jour nous fera pĂ©rir. Le Gai Savoir, V, § 354 Nietzsche[modifier modifier le wikicode] La conscience est la derniĂšre et la plus tardive Ă©volution de la vie organique, et par consĂ©quent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle. C'est de la vie consciente que procĂšdent d'innombrables faux pas, actes manquĂ©s qui font qu'un animal, un ĂȘtre humain pĂ©rissent avant qu'il n'eĂ»t Ă©tĂ© nĂ©cessaire »en dĂ©pit du destin », comme dit HomĂšre. N'Ă©tait le lien conservateur, infiniment plus fort, des instincts, n'Ă©tait la vertu rĂ©gulatrice qu'il exerce dans l'ensemble, l'humanitĂ© devrait pĂ©rir du fait de ses jugements pervertis, de ses dĂ©lires Ă  l'Ă©tat de veille, de son manque de fondement et de sa crĂ©dulitĂ©, bref de sa vie consciente mĂȘme ou bien plutĂŽt sans tous ces phĂ©nomĂšnes l'humanitĂ© au ! ait disparu depuis longtemps ! Avant qu'une fonction soit dĂ©veloppĂ©e et mĂ»re, elle constitue un danger pour l'organisme tant mieux si pendant ce temps elle est rudement tyrannisĂ©e ! Ainsi se voit rudement tyrannisĂ©e la conscience et sans doute sa propre fiertĂ© n'est-elle pas ici la moins tyrannique ! On croit que c'est lĂ  le noyau de l'homme ce qu'il a de permanent, d'Ă©ternel, d'ultime, de plus originel ! On tient la conscience pour une quantitĂ© stable donnĂ©e ! On nie sa croissance, ses intermittences ! On la conçoit comme unitĂ© de l'organisme » ! Cette surestimation et cette mĂ©connaissance ridicules de la Conscience ont eu pour heureuse consĂ©quence d'Ă©viter son Ă©laboration trop rapide. Parce que les hommes croyaient dĂ©jĂ  possĂ©der la conscience ils se sont donnĂ© d'autant moins de mal Ă  l'acquĂ©rir, et aujourd'hui encore il n'en est guĂšre autrement ! S'assimiler le savoir, se le rendre instinctif, voilĂ  qui constitue une tĂąche absolument nouvelle, Ă  peine discernable, dont le regard humain devine tout juste la lueur une tĂąche qui n'est discernĂ©e que de ceux qui ont compris que seules jusqu'Ă  prĂ©sent nos erreurs s'Ă©taient assimilĂ©es Ă  nous et que toute notre conscience ne se rapporte qu'Ă  des erreurs ! Le gai savoir, I, § 11 Bergson[modifier modifier le wikicode] Comment n'ĂȘtre pas frappĂ© du fait que l'homme est capable d'apprendre n'importe quel exercice, de fabriquer n'importe quel objet, enfin d'acquĂ©rir n'importe quelle habitude motrice, alors que la facultĂ© de combiner des mouvements nouveaux est strictement limitĂ©e chez l'animal le mieux douĂ©, mĂȘme chez le singe ? La caractĂ©ristique cĂ©rĂ©brale de l'homme est lĂ . Le cerveau humain est fait, comme tout cerveau, pour monter des mĂ©canismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, Ă  un instant quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de dĂ©clic. Mais il diffĂšre des autres cerveaux en ce que le nombre des mĂ©canismes qu'il peut monter, et par consĂ©quent le nombre des dĂ©clics entre lesquels il donne le choix, est indĂ©fini. Or, du limitĂ© Ă  l'illimitĂ© il y a toute la distance du fermĂ© Ă  l'ouvert. Ce n'est pas une diffĂ©rence de degrĂ©, mais de nature. Radicale aussi, par consĂ©quent, est la diffĂ©rence entre la conscience de l'animal, mĂȘme le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement Ă  la puissance de choix dont l'ĂȘtre vivant dispose ; elle est coextensive Ă  la frange d'action possible qui entoure l'action rĂ©elle conscience est synonyme d'invention et de libertĂ©. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thĂšme de la routine. EnfermĂ© dans les habitudes de l'espĂšce, il arrive sans doute Ă  les Ă©largir par son initiative individuelle ; mais il n'Ă©chappe Ă  l'automatisme que pour un instant, juste le temps de crĂ©er un automatisme nouveau les portes de sa prison se referment aussitĂŽt ouvertes ; en tirant sur sa chaĂźne il ne rĂ©ussit qu'Ă  l'allonger. Avec l'homme, la conscience brise la chaĂźne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libĂšre. L'Ă©volution crĂ©atrice, p. 264-265 Marx[modifier modifier le wikicode] Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports dĂ©terminĂ©s, nĂ©cessaires, indĂ©pendants de leur volontĂ© ; ces rapports de production correspondent Ă  un degrĂ© donnĂ© du dĂ©veloppement de leurs forces productives matĂ©rielles. L'ensemble de ces rapports forme ; la structure Ă©conomique de la sociĂ©tĂ©, la fondation rĂ©elle sur laquelle s'Ă©lĂšve un Ă©difice juridique et politique, et Ă  quoi rĂ©pondent des formes dĂ©terminĂ©es de la conscience sociale. Le mode de production de la vie matĂ©rielle domine en gĂ©nĂ©ral le dĂ©veloppement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n'est pas la conscience des hommes qui dĂ©termine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui dĂ©termine leur conscience. À un certain degrĂ© de leur dĂ©veloppement, les forces productives matĂ©rielles de la sociĂ©tĂ© entrent en collision avec les rapports de production existants, ou avec les rapports de propriĂ©tĂ© au sein desquels elles s'Ă©taient mues jusqu'alors, et qui n'en sont que l'expression juridique. Hier encore formes de dĂ©veloppement des forces productives, ces conditions se changent en de lourdes entraves. Alors commence une Ăšre de rĂ©volution sociale. Le changement dans les fondations Ă©conomiques s'accompagne d'un bouleversement plus ou moins rapide dans tout cet Ă©norme Ă©difice. Quand on considĂšre ce bouleversements il faut toujours distinguer deux ordres de choses. Il y a le bouleversement matĂ©riel des conditions de production Ă©conomique. On doit le constater dans l'esprit de rigueur des sciences naturelles. Mais il y a aussi les formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques, philosophiques, bref les formes idĂ©ologiques, dans lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le poussent jusqu'au bout. On ne juge pas une Ă©poque de rĂ©volution d'aprĂšs la conscience qu'elle a d'elle-mĂȘme. Avant-propos Ă  la Critique de l'Économie politique Alain[modifier modifier le wikicode] Dans le sommeil, je suis tout ; mais je n'en sais rien. La conscience suppose rĂ©flexion, division. La conscience n'est pas immĂ©diate. Je pense, et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idĂ©e. C'est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi. Par ce mouvement, tous les instants tombent au passĂ©. Si l'on se retrouvait tout entier, c'est alors qu'on ne se reconnaĂźtrait pas. Le passĂ© est insuffisant, dĂ©passĂ©. Je ne suis plus cet enfant, cet ignorant, ce naĂŻf. ce moment-lĂ  mĂȘme j'Ă©tais autre chose en espĂ©rance en avenir. La conscience de soi est la conscience d'un devenir et d'une formation de soi irrĂ©versible, irrĂ©parable. Ce que je voulais, je le suis devenu. VoilĂ  le lien entre le passĂ© et le prĂ©sent, pour le mal comme pour le bien. Ainsi le moi est un refus d'ĂȘtre moi, qui en mĂȘme temps conserve les moments dĂ©passĂ©s. Se souvenir, c'est sauver ses souvenirs, c'est se tĂ©moigner qu'on les a dĂ©passĂ©s. c'est les juger. Le passĂ©, ce sont des expĂ©rience que je ne ferai plus. Un artiste reconnaĂźt dans ses Ɠuvres qu'il ne s'Ă©tait pas encore trouvĂ© lui-mĂȘme, qu'il ne s'Ă©tait pas encore dĂ©livrĂ© ; mais il y retrouve un pressentiment de ce qui a suivi. C'est cet Ă©lan qui ordonne les souvenirs selon le temps. Alain[modifier modifier le wikicode] L'Ăąme c'est ce qui refuse le corps. Par exemple ce qui refuse de fuir quand le corps tremble, ce qui refuse de frapper quand le corps s'irrite, ce qui refuse de boire quand le corps a soif, ce qui refuse de prendre quand le corps dĂ©sire, ce qui refuse d'abandonner quand le corps a horreur. Ces refus sont des faits de l'homme. Le total refus est la saintetĂ© ; l'examen avant de suivre est la sagesse ; et cette force de refus c'est l'Ăąme. Le fou n'a aucune force de refus ; il n'a plus d'Ăąme. On dit aussi qu'il n'a plus conscience et c'est vrai. Qui cĂšde absolument Ă  son corps soit pour frapper, soit pour fuir, soit seulement pour parler, ne sait plus ce qu'il fait ni ce qu'il dit. On ne prend conscience que par opposition de soi Ă  soi. Exemple Alexandre Ă  la traversĂ©e d'un dĂ©sert reçoit un casque plein d'eau ; il remercie, et le verse par terre devant toute l'arme. MagnanimitĂ© ; Ăąme, c'est-Ă -dire grande Ăąme. Il n'y a point d'Ăąme vile ; mais seulement on manque d'Ăąme. Ce beau mot ne dĂ©signe nullement un ĂȘtre, mais toujours une action. Sartre[modifier modifier le wikicode] Que doit donc ĂȘtre une conscience pour qu'elle puisse successivement poser des objets rĂ©els et des objets imagĂ©s ? ... La condition pour qu'une conscience puisse imaginer est donc double il faut Ă  la fois qu'elle puisse poser le monde dans sa totalitĂ© synthĂ©tique et, Ă  la fois, qu'elle puisse poser l'objet imaginĂ© comme hors d'atteinte par rapport Ă  cet ensemble synthĂ©tique, c'est-Ă -dire poser le monde comme un nĂ©ant par rapport Ă  l'image. Il suit de lĂ  clairement que toute crĂ©ation d'imaginaire serait totalement impossible Ă  une conscience dont la nature serait prĂ©cisĂ©ment d'ĂȘtre au-milieu-du-monde ». Si nous supposons en effet une conscience placĂ©e au sein du monde comme un existant parmi d'autres, nous devons la concevoir, par hypothĂšse, comme soumise sans recours Ă  l'action des diverses rĂ©alitĂ©s sans qu'elle puisse par ailleurs dĂ©passer le dĂ©tail de ces rĂ©alitĂ©s par une intuition qui embrasserait leur totalitĂ©. Cette conscience ne pourrait donc contenir que des modifications rĂ©elles provoquĂ©es par des actions rĂ©elles et toute imagination lui serait interdite, prĂ©cisĂ©ment dans la mesure oĂč elle serait enlisĂ©e dans le rĂ©el. Cette conception d'une conscience embourbĂ©e dans le monde ne nous est pas inconnue car c'est prĂ©cisĂ©ment celle du dĂ©terminisme psychologique. Nous pouvons affirmer sans crainte que, si la conscience est une succession de faits psychiques dĂ©terminĂ©s, il est totalement impossible qu'elle produise jamais autre chose que du rĂ©el. Pour qu'une conscience puisse imaginer il faut qu'elle Ă©chappe au monde par sa nature mĂȘme, il faut qu'elle puisse tirer d'elle-mĂȘme une position de recul par rapport au monde. En un mot il faut qu'elle soit libre. L'Imaginaire, Paris, Ed. Gallimard, 1940, pp 346-353. Sartre[modifier modifier le wikicode] Il la mangeait des yeux. » Cette phrase et beaucoup d'autres signes marquent assez l'illusion commune au rĂ©alisme et Ă  l'idĂ©alisme, selon laquelle connaĂźtre, c'est manger. La philosophie française, aprĂšs cent ans d'acadĂ©misme, en est encore lĂ . Nous avons tous lu Brunschvicg, Lalande et Meyerson, nous avons tous cru que l'Esprit-AraignĂ©e attirait les choses dans sa toile, les couvrait d'une bave blanche et lentement les dĂ©glutissait, les rĂ©duisait Ă  sa propre substance. Qu'est-ce qu'une table, un rocher, une maison ? Un certain assemblage de contenus de conscience », un ordre de ces contenus. O philosophie alimentaire ! Rien ne semblait pourtant plus Ă©vident la table n'est-elle pas le contenu actuel de ma perception, ma perception n'est-elle pas l'Ă©tat prĂ©sent de ma conscience ? Nutrition, assimilation. Assimilation, disait M. Lalande, des choses aux idĂ©es, des idĂ©es entre elles et des esprits entre eux. Les puissantes arĂȘtes du monde Ă©taient rongĂ©es par ces diligentes diastases assimilation, unification, identification. En vain, les plus simples et les plus rudes parmi nous cherchaient-ils quelque chose de solide, quelque chose, enfin, qui ne fĂ»t pas l'esprit ; ils ne rencontraient partout qu'un brouillard mou et si distinguĂ© eux-mĂȘmes. Contre la philosophie digestive de l'empiriocriticisme, du nĂ©o-kantisme, contre tout psychologisme », Husserl ne se lasse pas d'affirmer qu'on ne peut pas dissoudre les choses dans la conscience. Vous voyez cet arbre-ci, soit. Mais vous le voyez Ă  l'endroit mĂȘme oĂč il est au bord de la route au milieu de la poussiĂšre, seul et tordu sous la chaleur, Ă  vingt lieues de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne. Il ne saurait entrer dans votre conscience, car il n'est pas de mĂȘme nature qu'elle. Vous croyez ici reconnaĂźtre Bergson et le premier chapitre de MatiĂšre et MĂ©moire. Mais Husserl n'est point rĂ©aliste cet arbre sur son bout de terre craquelĂ©, il n'en fait pas un absolu qui entrerait, par aprĂšs, en communication avec nous. La conscience et le monde sont donnĂ©s d'un mĂȘme coup extĂ©rieur par essence Ă  la conscience, le monde est, par essence, relatif Ă  elle. C'est que Husserl voit dans la conscience un fait irrĂ©ductible qu'aucune image physique ne peut rendre. Sauf, peut-ĂȘtre, l'image rapide et obscure de l'Ă©clatement ConnaĂźtre, c'est s'Ă©clater vers », s'arracher Ă  la moite intimitĂ© gastrique pour filer, lĂ -bas, par delĂ  soi, vers ce qui n'est pas soi, lĂ -bas, prĂšs de l'arbre et cependant hors de lui car il m'Ă©chappe et me repousse et je ne peux pas plus me perdre en lui qu'il ne se peut diluer en moi hors de lui, hors de moi. Est-ce que vous ne reconnaissez pas dans cette description vos exigences et vos pressentiments ? Vous saviez bien que l'arbre n'Ă©tait pas vous, que vous ne pouviez pas le faire entrer dans vos estomacs sombres et que la connaissance ne pouvait pas, sans malhonnĂȘtetĂ©, se comparer Ă  la possession. Du mĂȘme coup, la conscience s'est purifiĂ©e, elle est claire comme un grand vent, il n'y a plus rien en elle sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi ; si, par impossible, vous entriez dans » une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejetĂ© au-dehors, prĂšs de l'arbre, en pleine poussiĂšre, car la conscience n'a pas de dedans », elle n'est rien que le dehors d'elle-mĂȘme et c'est cette fuite absolue, ce refus d'ĂȘtre substance qui la constituent comme une conscience. Imaginez Ă  prĂ©sent une suite lice d'Ă©clatements qui nous arrachent Ă  nous-mĂȘmes, qui ne laissent mĂȘme pas Ă  un nous-mĂȘmes » le loisir de se former derriĂšre eux, mais qui nous jettent au contraire au-delĂ  d'eux, dans la poussiĂšre sĂšche du monde, sur la terre rude, parmi les choses ; imaginez que nous sommes ainsi rejetĂ©s, dĂ©laissĂ©s par notre nature mĂȘme dans un monde indiffĂ©rent, hostile et, rĂ©tif, vous aurez saisi le sens profond de la dĂ©couverte que Husserl exprime dans cette fameuse phrase Toute conscience est conscience de quelque chose. » Il n'en faut pas plus pour mettre un terme Ă  la philosophie douillette de l'immanence, oĂč tout se fait par compromis, Ă©changes protoplasmiques, par une tiĂšde chimie cellulaire. La philosophie de la transcendance nous jette sur la grand-route, au milieu des menaces, sous une aveuglante lumiĂšre. Être, dit Heidegger, c'est ĂȘtre-dans-le-monde. Comprenez cet ĂȘtre-dans » au sens de mouvement. Être, c'est Ă©clater dans le monde, c est partir d'un nĂ©ant de monde et de conscience pour soudain s'Ă©clater-conscience-dans-le-monde. Que la conscience essaye de se reprendre, de coĂŻncider enfin avec elle-mĂȘme, tout au chaud, volets clos, elle s'anĂ©antit. Cette nĂ©cessitĂ© pour la conscience d'exister comme conscience d'autre chose que soi, Husserl la nomme intentionnalitĂ© ». J'ai parlĂ© d'abord de la connaissance pour me faire mieux entendre la philosophie française, qui nous a formĂ©s, ne connaĂźt plus guĂšre que l'Ă©pistĂ©mologie. Mais, pour Husserl et les phĂ©nomĂ©nologues, la conscience que nous prenons des choses ne se limite point Ă  leur connaissance. La connaissance ou pure reprĂ©sentation » n'est qu'une des formes possibles de ma conscience de » cet arbre ; Je puis aussi l'aimer, le craindre, le haĂŻr, et ce dĂ©passement de la conscience par elle-mĂȘme, qu'on nomme intentionnalitĂ© », se retrouve dans la crainte, la haine et l'amour ; haĂŻr autrui, c'est une maniĂšre encore de s'Ă©clater vers lui, c est se trouver soudain en face d'un Ă©tranger dont on vit, dont on souffre d'abord la qualitĂ© objective de haĂŻssable ». VoilĂ  que, tout d'un coup, ces fameuses rĂ©actions a subjectives », haine, amour, crainte, sympathie, qui flottaient dans la saumure malodorante de l'Esprit, s'en arrachent ; elles ne sont que des maniĂšres de dĂ©couvrir le monde. Ce sont les choses qui se dĂ©voilent soudain Ă  nous comme haĂŻssables, sympathiques, horribles, aimables. C'est une propriĂ©tĂ© de ce masque japonais que d'ĂȘtre terrible, une inĂ©puisable, irrĂ©ductible propriĂ©tĂ© qui constitue sa nature mĂȘme, et non la somme de nos rĂ©actions subjectives Ă  un morceau de bois sculptĂ©. Husserl a rĂ©installĂ© l'horreur et le charme dans les choses. Il nous a restituĂ© le monde des artistes et des prophĂštes effrayant, hostile, dangereux, avec des havres de grĂące et d'amour. Il a fait la place nette pour un nouveau traitĂ© des passions qui s'inspirerait de cette vĂ©ritĂ© si simple et si profondĂ©ment mĂ©connue par nos raffinĂ©s si nous aimons une femme, c'est parce qu'elle est aimable. Nous voilĂ  dĂ©livrĂ©s de Proust. DĂ©livrĂ©s en mĂȘme temps de la vie intĂ©rieure » ; en vain chercherions-nous, comme Amiel, comme une enfant qui s'embrasse l'Ă©paule, les caresses, les dorlotements de notre intimitĂ©, puisque finalement tout est dehors, tout, jusqu'Ă  nous-mĂȘmes dehors, dans le monde, parmi les autres. Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous dĂ©couvrirons c'est sur la route, dans la ville au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes. La Nouvelle Revue Française, janvier 1939, in Situations I, Tel Gallimard Bibliographie[modifier modifier le wikicode] Descartes, Discours de la mĂ©thode Descartes, MĂ©ditations mĂ©taphysiques Descartes, Principes de la philosophie Pascal, PensĂ©es Locke, Essai sur l'entendement humain Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain Kant]], Critique de la raison pure Henri Bergson, Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience Sigmund Freud, Introduction Ă  la psychanalyse Sigmund Freud, Cinq leçons de psychanalyse Daniel Dennett, La Conscience expliquĂ©e Toute conscience est conscience de quelque chose », dit Husserl, le pĂšre de la phĂ©nomĂ©nologie. Cela signifie que la conscience n’est pas une substance mais un flux intentionnel, une L’intentionnalitĂ© est le concept fondateur de la phĂ©nomĂ©nologie. Une dĂ©finition simple de l’intentionnalitĂ© serait de considĂ©rer la conscience comme une arme toujours braquĂ©e sur le monde, incessamment tendue vers lui. Selon Husserl, qui a repris le terme de son maĂźtre Brentano, la structure centrale de l'expĂ©rience est son intentionnalitĂ©, de son ĂȘtre dirigĂ© vers quelque chose. Une expĂ©rience est dirigĂ©e vers un objet en vertu de son contenu ou le sens ce qui reprĂ©sente l'objet toute conscience est conscience de quelque chose » A partir de cette structure fondamentale de la conscience en tant que conscience intentionnelle, la phĂ©nomĂ©nologie tente de repenser la conscience tous les champs d’expĂ©rience le temps, l’espace, la conscience de soi, le corps, le rapport Ă  autrui intersubjectivitĂ©, empathie, le langage, la culture, 
 Le processus intentionnel de la conscience est appelĂ© noĂšse, tandis que son contenu idĂ©al est appelĂ© noĂšme. La conscience est dite noĂ©tico-noĂ©matique dans la mesure oĂč elle est le rĂ©sultat d’une corrĂ©lation entre l’acte de pensĂ©e et l’objet visĂ©. L’ensemble des phĂ©nomĂ©nologues discuteront ou prolongeront ces vues de Husserl sur la conscience intentionnelle Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty, Marion, 

Jaimerais avoir votre avis sur ce sujet de dissert : Edmund Husserl a dit : "Toute concience est conscience de quelque chose " Exposez la reflexion que cela vous inspire. AprĂšs plusieurs heures et jours d reflexion je ne trouve aucune antithĂšse Ă  ce sujet et ne vous toujours pas l'interĂȘt de developper sur ce sujet :fused: . En effet, je ne trouve aucune demonstration Ă  a
Que serions-nous vraiment, et que saurions-nous vraiment de nous-mĂȘmes sans autrui ? SpontanĂ©ment, nous sommes enclins Ă  nous considĂ©rer comme des entitĂ©s refermĂ©es sur elles-mĂȘmes, comme autoconstituĂ©es et autoconstituantes pourrait-on dire. Mais n’est-ce pas lĂ  une pure vue de l’esprit, une façon d’ignorer le mouvement de la conscience comme pure tension vers ce qui n’est pas elle ? Et surtout, n’est-ce pas mĂ©connaĂźtre le rĂŽle d’autrui dans notre existence? Dans cet extrait de L’existentialisme est un humanisme, qui forme le texte d’une confĂ©rence donnĂ©e en 1946, Jean-Paul Sartre 1905-1980 nous invite Ă  reconsidĂ©rer ce point de vue naĂŻf. Car nous ne sommes pas semblables Ă  Robinson CrusoĂ«, Ă©chouĂ© sur son Ăźle, et sĂ©parĂ© de ses semblables par l’immensitĂ© bleue de l’ocĂ©an. Par le Je pense », contrairement Ă  la philosophie de Descartes, nous nous atteignons nous-mĂȘmes en face de l’autre, et l’autre est aussi certain pour nous que nous-mĂȘmes. Ainsi, l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence. Il se rend compte qu’il ne peut rien ĂȘtre au sens oĂč on dit qu’on est spirituel, ou qu’on est mĂ©chant, ou qu’on est jaloux sauf si les autres le reconnaissent comme tel. Pour obtenir une vĂ©ritĂ© quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable Ă  mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi. Dans ces conditions, la dĂ©couverte de mon intimitĂ© me dĂ©couvre en mĂȘme temps l’autre, comme une libertĂ© posĂ©e en face de moi, qui ne pense, et qui ne veut que pour ou contre moi. Ainsi dĂ©couvrons-nous tout de suite un monde que nous appellerons l’intersubjectivitĂ©, et c’est dans ce monde que l’homme dĂ©cide ce qu’il est et ce que sont les autres. » [1]. Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme 1946. La critique du cogito Parvenu au terme de l’expĂ©rience de pensĂ©e qui consiste Ă  douter mĂ©thodiquement de toutes les vĂ©ritĂ©s reçues par lui en sa crĂ©ance depuis son enfance, Descartes parvient Ă  cette vĂ©ritĂ© indubitable du cogito Mais, aussitĂŽt aprĂšs, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout Ă©tait faux, il fallait nĂ©cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vĂ©ritĂ© je pense, donc je suis, Ă©tait si ferme et si assurĂ©e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».[2] Pour Descartes le cogito apparaĂźt comme la condition indispensable pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. La prĂ©sence immĂ©diate de soi Ă  soi-mĂȘme, dans le retrait de la mĂ©ditation solitaire, est le seul moyen de se saisir comme sujet existant et pensant car, dans cette expĂ©rience, la pensĂ©e devient le principe qui rend possible et qui valide l’existence du je » comme l’auteur de ses pensĂ©es et de sa vie. NĂ©anmoins, si cette condition s’avĂšre nĂ©cessaire, est-elle pour autant suffisante ? Sartre ne le pense pas, et c’est pourquoi il entreprend ici non pas tant de s’opposer Ă  Descartes que de complĂ©ter et d’enrichir son fameux cogito. Certes, nous dit Sartre, il demeure vrai que le cogito constitue un moment dĂ©cisif dans l’avĂšnement de la conscience de soi, car personne ne peut penser Ă  notre place, et nul ne peut se dĂ©douaner de sa libertĂ© et de sa responsabilitĂ© dans la conduite de son existence. Pour autant, nul homme n’est une Ăźle. Prendre conscience de soi, c’est inĂ©vitablement rencontrer tous les autres hommes hors de soi et en soi l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence ». Que manque-t-il donc au cogito de Descartes? En fait, Sartre s’appuie sur les apports de la phĂ©nomĂ©nologie de Husserl. Descartes n’a pas vu une propriĂ©tĂ© fondamentale de la conscience, Ă  savoir son intentionnalitĂ©. Ce faisant, son cogito ne peut manquer de se heurter Ă  l’écueil du solipsisme, conception qui reprĂ©sente le sujet enfermĂ© dans son corps et dans son ĂȘtre, seul avec lui-mĂȘme et irrĂ©mĂ©diablement sĂ©parĂ© d’autrui. Or, comme l’affirme Husserl, dans une formule devenue cĂ©lĂšbre, toute conscience est nĂ©cessairement conscience de quelque chose ». Il dĂ©finit ainsi le concept Le mot intentionnalitĂ© ne signifie rien d’autre que cette particularitĂ© fonciĂšre et gĂ©nĂ©rale qu’a la conscience d’ĂȘtre conscience de quelque chose, de porter, en sa qualitĂ© de cogito, son cogitatum en elle-mĂȘme. » [3]. Ce qui signifie que la conscience est avant tout dynamisme et ouverture vers ce qui n’est pas elle ; loin d’ĂȘtre une rĂ©alitĂ© figĂ©e, une substance stable, dĂ©terminĂ©e une fois pour toutes, elle est une activitĂ© qui s’oriente au contraire sans cesse vers le monde extĂ©rieur. En d’autres termes, il n’y a pas de conscience en soi », il n’y a pas de conscience pure, close sur elle-mĂȘme il n’y a pas de conscience sans objet. La conscience ne peut pas exister seule ; elle est relation, rapport avec ce qui n’est pas elle, ou bien elle n’est pas. Ainsi, de façon gĂ©nĂ©rale, la conscience rencontre les rĂ©sistances que le monde lui oppose en gĂ©nĂ©ral les lois de la nature, les rĂšgles de la vie sociale
. Mais plus particuliĂšrement, la conscience rencontre d’autres consciences ; et c’est prĂ©cisĂ©ment dans cette rencontre – et dans le mouvement rĂ©flexif que cette derniĂšre engendre – que la conscience simple devient conscience de soi ; elle fait la dĂ©couverte de son existence et de sa singularitĂ©. Pour cette raison, autrui joue une place primordiale et indispensable dans l’éveil et le dĂ©veloppement de la conscience de soi la conscience de soi rĂ©vĂšle chacun de nous comme sujet singulier, face Ă  lui-mĂȘme et face Ă  autrui. Donc, la conscience de soi n’advient pas seulement – ni vraiment – dans la solitude de la mĂ©ditation, comme on pourrait le croire et comme l’affirme Descartes, mais dans le rapport vivant, actif, indispensable avec d’autres consciences. MĂȘme dans la solitude et le secret de la mĂ©ditation ou de l’introspection, autrui est toujours dĂ©jĂ  lĂ  » dans notre esprit et dans notre cƓur. Autrui hante constamment nos pensĂ©es et nos sentiments, nos rĂȘves et nos cauchemars, nos dĂ©sirs et nos craintes, par exemple lorsque nous nous adressons Ă  lui en silence, pour formuler un vƓu, une priĂšre, une attente ou un regret. AmbiguĂŻtĂ© de la figure d’autrui NĂ©anmoins, pour toute conscience, autrui apparaĂźt comme un ĂȘtre fonciĂšrement ambigu, Ă  la fois comme un autre moi et un autre que moi. Un autre moi, c’est-Ă -dire un ĂȘtre douĂ© de conscience comme moi, en tant qu’il est un ĂȘtre humain ; un autre que moi, ensuite, c’est-Ă -dire un ĂȘtre avec des convictions, des dĂ©sirs, des projets qui sont diffĂ©rents des miens Autrui, c’est l’autre, c’est-Ă -dire le moi qui n’est pas moi », ou encore, autrui, c’est celui que je ne suis pas et qui n’est pas moi », pour reprendre certaines formules cĂ©lĂšbres de Sartre dans L’Être et le NĂ©ant[4]. Or, cette ressemblance, cette identitĂ© et, en mĂȘme temps, cette altĂ©ritĂ©, cette diffĂ©rence sont nĂ©cessaires et formatrices pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. Quel sens y a-t-il Ă  ĂȘtre spirituel, ou mĂ©chant, ou jaloux sans comparaison possible avec les autres, sans confrontation avec leur regard ? La vĂ©ritĂ© du sujet passe en effet par la confrontation avec d’autres consciences, avec d’autres points de vue. En somme, ainsi que Socrate nous l’enseigne, la vĂ©ritĂ© commence Ă  deux, dans la confrontation des points de vue compossibles ; telle est bien la vertu formatrice – structurante et Ă©clairante – de la discussion, du dialogue. Autrui est l’ĂȘtre par lequel chacun d’entre nous vient au monde, grandit, apprend, et sans lequel il ne nous serait matĂ©riellement pas possible d’exister; mais encore, autrui est cette autre conscience par rapport Ă  laquelle chacun d’entre nous apprend Ă  se situer, sur le plan moral, intellectuel et spirituel. Devenir un sujet n’est possible que si et que parce que l’on a d’abord Ă©tĂ© en contact avec d’autres sujets. C’est pourquoi Sartre ne craint pas d’affirmer, dans L’Être et le nĂ©ant, qu’autrui est le mĂ©diateur indispensable entre moi et moi-mĂȘme ». De ce point de vue, il me semble que le texte permet de renvoyer dos Ă  dos le communautarisme et le multiculturalisme. Le communautarisme affirme que les individus et les groupes ne peuvent prendre conscience d’eux-mĂȘmes – et construire leur identitĂ© – que sous le rĂ©gime du mĂȘme et de la ressemblance, en considĂ©rant l’altĂ©ritĂ©, la diffĂ©rence comme un obstacle, voire comme une menace. A l’inverse, le multiculturalisme prĂ©tend que les individus et les groupes, pour exister comme consciences, devraient pouvoir fusionner les uns dans les autres, en vue de constituer une sociĂ©tĂ© dans laquelle les singularitĂ©s et les diffĂ©rences seraient gommĂ©es, voire abolies, fonctionnant sous le rĂ©gime d’une altĂ©ritĂ© normative. Or, dans ces deux configurations, je crois dĂ©celer un Ă©chec de la relation ; l’une par dĂ©faut, l’autre par excĂšs. Pour qu’il y ait Ă©change et partage, il faut qu’il y ait de la ressemblance, et c’est en quoi le repli communautariste est stĂ©rile. Mais encore, il faut qu’il y ait de la diffĂ©rence, prĂ©servation des identitĂ©s respectives entre les parties engagĂ©es dans l’échange, sans quoi il n’y a plus rien Ă  dĂ©sirer ni Ă  Ă©changer, et c’est en quoi le multiculturalisme est mortifĂšre. Sauf Ă  dĂ©sirer une universelle uniformisation des individus et des cultures. La reconnaissance de soi par l’autre et de l’autre par soi Le motif de la reconnaissance est ici central. Etre homme, ce n’est pas seulement ĂȘtre nĂ© de parents humains appartenir Ă  l’espĂšce humaine, c’est encore et surtout ĂȘtre reconnu comme homme par un autre homme, c’est Ă  dire comme conscience par une autre conscience. Pour l’essentiel, Sartre s’appuie sur Hegel qui a exposĂ© le processus par lequel la conscience de soi advient en s’opposant Ă  d’autres consciences. Pour Hegel, le conflit constitue une modalitĂ© fondatrice de la communication des consciences entre elles, car toute conscience ne se pose et ne s’affirme qu’en s’opposant Ă  d’autres consciences. La reconnaissance de soi par autrui et d’autrui par soi s’avĂšre donc la condition fondamentale pour accĂ©der Ă  la conscience de soi, y compris dans le conflit, dans la confrontation. Exister comme homme, au milieu d’autres hommes, c’est vouloir exister comme conscience libre et prendre des risques pour conquĂ©rir et affirmer cette libertĂ© aux yeux des autres. Puisqu’il est nĂ©cessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’opposent l’une Ă  l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre »[5]. L’intersubjectivitĂ© En fait, le texte montre que, paradoxalement, l’intersubjectivitĂ© prĂ©cĂšde et conditionne la subjectivitĂ©. Car s’il n’y avait pas d’autres consciences de soi, aucune conscience de soi ne pourrait se forger. Autrui est toujours dĂ©jĂ -lĂ  Ă  l’intĂ©rieur du sujet lui-mĂȘme, et le sujet est toujours – et tout entier – hors de lui-mĂȘme. Croire l’inverse, c’est verser dans l’illusion de la robinsonnade. Cette communication des consciences suppose nĂ©cessairement une confrontation, puisque chaque conscience de soi tient Ă  prouver qu’elle existe et veut ĂȘtre reconnue par les autres consciences. Cette dimension de l’existence humaine se nomme l’intersubjectivitĂ©. Des sujets se rencontrent, se comparent, s’affrontent, coopĂšrent, Ă©changent toutes sortes de choses des idĂ©es, des sentiments, des promesses, des coups de poings parfois aussi
 Et parce que toutes les consciences sont diffĂ©rentes, elles s’affirment comme des libertĂ©s, avec lesquelles il nĂ©cessaire de composer ou, au contraire, contre lesquelles il faut s’affirmer. Par exemple, ĂȘtre de gauche », de droite », croyant » ou athĂ©e », c’est poser des valeurs, des convictions ; c’est aussi se reconnaĂźtre soi-mĂȘme dans ces valeurs et chercher Ă  se faire reconnaĂźtre par d’autres en tant que conscience libre. C’est bien sĂ»r reconnaĂźtre la libertĂ© de conscience, le pluralisme politique, la vie dĂ©mocratique. Mais c’est aussi reconnaĂźtre que le consensus n’est ni possible ni souhaitable dans une dĂ©mocratie. L’essentiel est ailleurs, Ă  savoir dans la constitution et la prĂ©servation d’un espace commun au sein duquel les consciences peuvent affirmer leur diffĂ©rence et s’affronter dans le respect mutuel. Dans ce texte destinĂ© Ă  un public non averti en philosophie, Jean-Paul Sartre nous offre un aperçu synthĂ©tique des thĂšses originales qu’il consacre notamment Ă  la question phĂ©nomĂ©nologique du rapport Ă  autrui, et qui offrent des pages Ă©tonnantes sur le statut du regard, de la honte ou encore du dĂ©sir amoureux [6] . Je ne puis qu’inviter le lecteur Ă  se plonger dans cette oeuvre passionnante. n [1] Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme 1946. [2] RenĂ© Descartes, Discours de la mĂ©thode, 4Ăšme partie 1637. [3] Edmund Husserl, MĂ©ditations cartĂ©siennes, DeuxiĂšme MĂ©ditation, trad. G. Pfeiffer et E. Levinas, Vrin, 1947, p. 28. [4] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard, [5] Hegel, PropĂ©deutique philosophique, § 34. [6] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard Professeur agrĂ©gĂ© de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseignĂ© la philosophie en lycĂ©e durant vingt-cinq annĂ©es en lycĂ©e. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter dguillonlegeay
Husserlexplique en effet que "tout Ă©tat de conscience en gĂ©nĂ©ral est, en lui-mĂȘme, conscience de quelque chose" : la conscience vise toujours un contenu, telle table, telle maison, tel objet du monde.Cette particularitĂ© qu'a la conscience d'ĂȘtre toujours conscience de quelque chose est conceptualisĂ©e par Husserl sous le terme d'intentionnalitĂ©.
Synonyme dĂ©finition Un synonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression qui a la mĂȘme signification qu'un autre, ou une signification quasiment identique. Les synonymes sont d'autres mots qui veulent dire la mĂȘme chose. Cela Ă©vite de faire des rĂ©pĂ©titions dans une phrase sans en changer le sens. Antonyme dĂ©finition Un antonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression dont le sens est opposĂ© Ă  celui d'un mot. Les antonymes permettent d'exprimer le contraire d'un mot. Conjugaison dĂ©finition Dans les langues dĂźtes flexionnelles, la conjugaison est la flexion des verbes. La forme des verbes varient en fonction des Ă©vĂšnements. Usage des synonymes et antonymes Synonymes et antonymes ont pour but de - Enrichir un texte, un mail, un message. - Eviter les rĂ©pĂ©titions dans un texte. Usage de la conjugaison La conjugaison se fait au grĂ© d'un nombre de traits grammaticaux le nombre ; le genre ; la personne ; la voix ; l'aspect ; le mode ; le mouvement associĂ© ; le temps ; Exemples de synonymes Les mots tranquille, sĂ©rĂ©nitĂ©, tranquillitĂ© sont des synonymes de "calme". Aimable, beau, charmant sont des synonymes de "agrĂ©able". Exemples d'antonymes Les mots affectueux, agrĂ©able, attendrissant sont des antonymes de "sĂ©vĂšre". Ambitieux, arrogant, audacieux sont des antonymes de "modeste". Exemples de conjugaison "Être" au subjonctif prĂ©sent - que je sois - que tu sois - qu'il elle soit - que nous soyons - que vous soyez - qu'ils elles soient "Voir" au futur simple - je verrai - tu verras - il elle verra - nous verrons - vous verrez - ils elles verront Utilisation de Dans votre quotidien, pour la rĂ©daction d'un mail, d'un texte, d'une rĂ©daction, si vous souhaitez Ă©viter les rĂ©pĂ©titions, trouver le sens opposĂ© d'un mot ou avez un doute sur la conjugaison d'un verbe. Ce site vous permet de trouver en un seul endroit, tous les synonymes, antonymes et les rĂšgles de conjugaison de la langue française. c'est plus de 44800 synonymes, 15000 antonymes et 8600 conjugaisons disponibles. Vous utilisez ici les synonymes de conscient. Ces synonymes du mot conscient vous sont proposĂ©s Ă  titre indicatif. Conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation © 2015 - Tous droits rĂ©servĂ©s.
SelonBergson, toute conscience est anticipation ou attente de quelque chose ; lorsque je suis conscient je suis toujours en train d'attendre quelque chose de l'avenir. Si ma conscience n'attend plus rien, elle est un songe et donc presque inconsciente car la conscience suppose une attention. Si on ne s'attendait Ă  rien, on ne serait jamais
français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche Traduction - dopĂ©e Ă  l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu rĂ©cupĂ©rer les informations. Nous travaillons pour rĂ©soudre ce problĂšme au plus vite. Il nous faut prendre conscience d'une chose Traduction de voix et de textes plus longs Il nous faut prendre conscience d'une chose Schengen comptera deux États membres hors UE lorsque la participation de l'Islande et de la NorvĂšge sera confirmĂ©e, et cela aura des implications sur l'ensemble du fonctionnement de l'Union europĂ©enne. We need to be aware of the implications for the whole operation of the European Union of the fact that Schengen will contain two non-EU Member States when Icelandic and Norwegian participation is confirmed. Il nous faut prendre conscience d'une chose Schengen comptera deux États membres hors UE lorsque la participation de l'Islande et de la NorvĂšge sera confirmĂ©e, et cela aura des implications sur l'ensemble du fonctionnement de l'Union europĂ©enne. We need to be aware of the implications for the whole operation of the European Union of the fact that Schengen will contain two non-EU Member States when Icelandic and Norwegian participation is confirmed. Il y a quelque chose lĂ  et il faut prendre conscience que ce quelque chose a une utilitĂ©. Il faut donc envisager de passer Ă  autre chose et prendre conscience qu'il existe un moyen doux et naturel de devenir en bonne santĂ©. Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 3755759. Exacts 2. Temps Ă©coulĂ© 544 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200 QCMde culture gĂ©nĂ©rale, qcm :QCM gĂ©nĂ©ral sur toutes les notions du programme, question : Qui a dit « Toute conscience est conscience de quelque chose » ? Site de QCM de culture gĂ©nĂ©rale et tests psychotechniques pour tous les concours de la Fonction publique * Tests QCM. Tests Psychotechniques. Fiches PrĂ©pa-Concours. Tous les concours. EXEMPLES DE RECHERCHE DE Conscience immĂ©diate du monde Conscience rĂ©flĂ©chie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose → rĂ©aliser → se rendre compte ĂȘtre consciencieux Prendre conscience ĂȘtre inconscient ĂȘtre conscient = Ă©veillĂ© je pense donc je suis » subconscient » → ce qui Ă©chappe avoir la conscience tranquille » se donner bonne conscience » Criquet → conscience personnifiĂ©e → guide conscience du bien et du mal Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiI/ La conscience est un pouvoir de reprĂ©sentation du monde et de soi La conscience est un pouvoir de connaissance de soi, du monde et du bien et du mal. Un savoir qui accompagne mon ĂȘtre, mes pensĂ©es en gĂ©nĂ©ral. Si on prend un ĂȘtre inconscient comme un dormeur, il est comme un objet puisqu’il ne se reprĂ©sente ni le monde, ni lui-mĂȘme. Quand il se rĂ©veille, il se sĂ©pare du monde. Il devient un sujet qui se reprĂ©sente. On ne voit le monde qu’à travers notre conscience. Nous jugeons le monde par des valeurs esthĂ©tiques, morales, culturelles. ProblĂ©matique Comment peut-on rendre du pouvoir des reprĂ©sentation de la conscience ? Que pouvons-nous savoir de nous-mĂȘme ? II/ Nature et fonction de la conscience A/ Descartes et le cogito 1596-1650 Recherche de vĂ©itĂ© et pour cela, Descartes va douter de toutes les certitudes qu’il a et qu’o lui a appris. Descartes pratique le doute mĂ©thodique. Il examine par Ă©tape les certitudes. Il commence avec les certitudes sensibles → les sens nous trompent parfois → hologrammes, illusions Par consĂ©quent, on peut ĂȘtre certain qu'ils nous trompent pas tout le temps. Argument du rĂȘve mettre en doute la rĂ©alitĂ© des choses. → certitudes rationnelles 2+2 = 4 1+3 = 4 => 2+2 = 1+3 logique mathĂ©matique 2+2 = 5 argument du Malin GĂ©nie → trompe Notre raison n'est pas un critĂšre fiable comme nos sens. → doute → pensĂ©e → ĂȘtre Je pense donc je suis » → vĂ©ritĂ© absolue Cogito ergo sum On peut douter de tout sauf de nous-mĂȘme en train de douter. → examen de ce que je suis Je suis une substance pensante » → Ăąme/esprit sens ? Se tenir → ce qui tient sous constitue un objet → ce qui ne change pas Il est en train de nous dire que notre ĂȘtre ne dĂ©pend aucune chose matĂ©rielle, nous sommes par nature dont la seule fonction est que de penser. Le corps est une rĂ©alitĂ© d'une autre matiĂšre. Corps/objets → Ă©tendue → espace ] mesurable/quantifiable → mĂ©canique Descartes peut ainsi construire les Sciences de la matiĂšre donc il Ă©carte toute interprĂ©tation psychique → L'Ăąme est plus aisĂ©e Ă  connaĂźtre que le corps ». Argument pour affirmer cette idĂ©e Argument pour nier cette idĂ©e Connaissance intuitive, immĂ©diate, directe de l'esprit Le corps est extĂ©rieur et une autre substance L'esprit est premier puisqu'il contrĂŽle le corps ? Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit Le corps sent les sensations physiques. Il subit et alerte. Esprit est invisible, corps visible Corps rĂ©pond aux lois de la nature de l'explicable mĂ©caniquement L'esprit, condition de la connaissance, mais la condition ne peut ĂȘtre connue. Connaissance complĂšte du corps/ incomplĂšte esprit inconscient Connaissance objective du corps/subjective de l'esprit Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit L'esprit est-il facile Ă  connaĂźtre que le corps ? Pour Descartes, la conscience est transparente Ă  elle-mĂȘme, c'est-Ă -dire je sens une intuition toujours dans mon esprit. La conscience reconnaĂźt toujours ce qui se passe en elle alors que la connaissance de la matiĂšre n'est pas intuitive. Pour Descartes, on se reconnaĂźt entiĂšrement. B/ Se sentir et se penser La conscience permet d'ĂȘtre une personne, de dire je », de se penser, de rester la mĂȘme personne au cours du temps. Kant prend l'exemple du petit enfant qui parle de lui Ă  la 3Ăšme perspnne. L'enfant ne fait que se sentir, c'est-Ă -dire, chaque instant et Ă©tat se succĂšdent sans lien. Quand il dit je » et prend conscience de lui-mĂȘme, il fait le lien entre tous ces Ă©tats, il synth »tise autours d'une unitĂ© qui est le je ». Le je » garantit notre identitĂ© personnelle. La conscience est un centre unificateur de nos expĂ©riences passĂ©es, prĂ©sentes et futures. OĂč trouver un cours philo ? C / La conscience comme choix Texte Henri Bergson ThĂšme RĂŽle de la conscience La conscience varie Ă  l'intensitĂ© selon les choix que l'on a. Partie 1 Bergson fait l'hypothĂšse d'un lien entre conscience et choix. Il montre qu'il n'y a pas de conscience chez les ĂȘtres qui dĂ©cident pas. Partie 2 l5 Ă  l12 Bergson examine chez l'Homme les actions habituelles qui font disparaĂźtre la conscience. Partie 3 l12 Ă  l15 Bergson s'intĂ©resse donc au moment oĂč la conscience est maximum, oĂč nos choix seront importants. Partie 4 Bergson montre enfin que la conscience varie en intensitĂ© en fontion des choses. 3Ăšme partie Action fait de faire quelque chose, un mouvement, un geste. Lien de cause Ă  effet Ă  un objet. SpontanĂ©e agir spontannĂ©ment sans ĂȘtre forcĂ©, venant de nous et de notre volontĂ© choix personnel Automatique action rĂ©alisĂ©e sans rĂ©flexion, ex automate est programmĂ© mĂ©caniquement Ă  agir de telle ou telle façon. Il n'y a pas besoin de penser. Conclusion La conscience apparaĂźt comme un pouvoir de connaissance. Elle lui permet de construire son identitĂ©, d'ĂȘtre un sujet pensant tout au long de sa vie. Cependant, la conscience de soi est-elle totale ? III/ Les limites de la conscience A- Le moi est une fin ? Avec Descartes, je sais ce que je suis et qui je suis une substance pensante. Or peut-on vraiment faire l'expĂ©rience du moi ? Si on essaye de dĂ©crire ce que nous sommes, on va donner des Ă©lĂ©ments de personnalitĂ©, mais on ne rencontre jamais je moi en tant que tel. Tous les empiristes pensent que nos connaissances viennet de nos expĂ©riences. Hume → courant philosophique qui considĂšre que nos connaissance viennent de nos sens. Hume nous montre alors que nous ne faisons pas l'expĂ©rience du moi mais seulement de perception particuliĂšre Ă  chaque instant. Pour lui, le moi est une fiction que les philosophes ont inventĂ©, une croyance qui vient de l'habitude mais on ne peut jamais savoir si on est une substance. Hume XVIII e → empirisme =/ rationalisme B/ Mon superficiel et moi profond On peut distinguer 2 façons de nous penser, voir, dĂ©finir, caractĂ©riser. PremiĂšrement, nous sommes un ĂȘtre en contact avec les autres, nous avons besoin de dire cequ'on ressent, de nous dĂ©crire. C'est ce que Bergson appelle le moi superficiel. DeuxiĂšmement, ce que je suis et qui je suis est unique. Je suis un ĂȘtre singulier parce que mon histoire, mon vĂ©cu n'est pas le mĂȘme que les autres. Par consĂ©quent, le moi superficile ne coĂŻncide pas avec le moi profond. On ne peut pas par la conscience saisir ce qu'est notre moi profond. Parce que notre conscience pense avec notre intelligence. Bergson → temps de la montre conscient, objectif quantitĂ© → temps de la conscience subjectif qualitĂ© Le moi superficiel est un moi quantitatif que mon intelligence dĂ©cide mais cela ne peut pas dire exactement mon ĂȘtre, c'est-Ă -dire mon moi rĂ©el, celui-ci est indicible, indescriptible dans un sens inconscient. Conclusion La conscience nous apparaĂźt limite, soit le moi est une fiction et il n'existe pas, soit il existe mais je ne peux jamais le saisir entiĂšrement. Il y aurait donc un inconscient en nous.

HUSSERL La conscience est nĂ©cessairement et intentionnellement conscience de quelque chose. Et, cette idĂ©e est prĂ©cisĂ©ment une des thĂšses centrales d’un courant philosophique qui s’appelle la phĂ©nomĂ©nologie, dont l’initiateur est Husserl. "La perception de cette table est, avant comme aprĂšs, perception de cette table.

Les philosophes ont beaucoup parlĂ© de la conscience qui est un thĂšme majeur de l'histoire de la philosophie et une des notions au programme du baccalaurĂ©at. Pour comprendre de quoi il s'agit il serait temps d'examiner sa fonction et sa place concrĂšte dans notre vie. Pour les neurologues, la conscience est quelque chose de trĂšs prĂ©cis. Il y a en effet dans le cerveau, aprĂšs une sensation quelle qu'elle soit, une trace visible par certains mĂ©canismes des scanners qui revient en quelque sorte dans le cerveau, une sorte de retour rapide, de flash qui traverse trĂšs rapide tout notre cerveau, et qui atteste selon les neurologues, de la conscience ; le moment oĂč le sujet vivant rapporte la sensation dont il a Ă©tĂ© le porteur Ă  lui mĂȘme. La conscience est le fait de savoir que quelque chose qui nous arrive nous arrive Ă  nous, vraiment. "La conscience est d'abord la conscience d'un soi"La conscience n'est pas seulement la conscience de quelque chose ni mĂȘme la conscience de soi, c'est d'abord la conscience d'un soi, la conscience de quelqu'un qui se rapporte et situe dans le monde, et si elle disparaĂźt - comme dans certaines pathologies neurologiques, cĂ©rĂ©brales - alors, y-a-t-il encore quelqu'un dans cette boĂźte crĂąnienne ? Situer la conscience comme quelque chose de vital dans notre cerveau, c'est attester aussi de sa vulnĂ©rabilitĂ© .... La chronique est Ă  Ă©couter dans son intĂ©gralitĂ© en cliquant sur le haut de la page. Histoire, Ă©conomie, sciences, philosophie, histoire de l'art
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Quest-ce que la conscience selon les philosophes? La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne. On doit distinguer en effet la conscience morale, qui renvoie Ă  la capacitĂ© de chacun Ă  saisir le bien et le mal, de la conscience de soi, c’ est -Ă -dire la facultĂ© humaine Ă  se penser soi-mĂȘme, Ă  se reprĂ©senter ses pensĂ©es et ses actes. Quelques minutes aprĂšs la fin de l'Ă©preuve de philo au Bac 2015 pour les lycĂ©ens de Bac ES, dĂ©couvrez les corrigĂ©s Ă©crits sujet philo Bac ES La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? »L’épreuve de Philo au Bac ES a fini il y a quelques minutes et MCE vous propose dĂ©jĂ  la correction Ă©crite sujet philo Bac ES La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? ». Cette correction vous est proposĂ©e par IPECOM, Institut de prĂ©paration aux Écoles de Commerce, Enseignement Secondaire et SupĂ©rieur PrivĂ©, Classes Ă  effectifs rĂ©duits. Bac 2015 les corrigĂ©s Ă©crits sujet philo Bac ES La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? » Intro Il fallait faire attention Ă  al nĂ©gation restrictive ne
que » qui suggĂšre les limites du sujet. Le terme de conscinec doit ĂȘtre dĂ©fini connaissance plus ou moins claire que nous avons de nos sentiments, de nos actes, amis Ă©galement de leur valeur morale. En tant que telle, la conscience peut ĂȘtre le rĂ©sultat de multiples dĂ©terminations. Dans quelle mesure la sociĂ©tĂ© influe-t-elle sur notre libertĂ© de conscience ? De quelle maniĂšre le contexte socio-Ă©conomique agit-il sur la conscience individuelle ? I – La conscience de l’individu n’est pas uniquement dĂ©terminĂ©e Il existe diffĂ©rents niveaux de conscience sensorielle, perceptive et transcendantale. Descartes, avec le doute mĂ©thodique, place l’existence de la conscience de la pensĂ©e comme fondement. La conscience peut ĂȘtre posĂ©e comme principe, indĂ©pendamment de tout objet extĂ©rieur. Kant la conscience est la condition de toute expĂ©rience. Elle prĂ©-existe au rapport Ă  l’autre. La conscience signifie Ă©galement libertĂ© de choix Bergson II – MĂȘme s’il existe une part de libertĂ©, la conscience de l’individu se dĂ©veloppe dans un milieu prĂ©dĂ©fini et la dimension morale de la conscience est alors influencĂ©e par la sociĂ©tĂ©. Hussel toute conscience est conscience de quelque chose On peut douter de l’objectvitĂ© de la conscience thĂ©ories du soupçon Ricoeur Nietzsche on a exagĂ©rĂ© la libertĂ© de la conscience qui n’est qu’un fantĂŽme d’égo constituĂ©e par l’influence de l’avis d’autrui Sartre autrui est le mĂ©diateur entre moi et moi-mĂȘme. Ma conscience est dĂ©terminĂ©e par le regard de l’autre. Freud la conscience s’illusionne. Part de l’inconscient. Marx ce n’est pas la conscience qui dĂ©termine l’existence mais l’existence sociale qui dĂ©termine la conscience. Conscience de classse. III – Au-delĂ  de la restriction induite par le sujet, il convient de rĂ©flĂ©chir Ă  la conscience que l’individu a de cette dĂ©termination par le milieu et la sociĂ©tĂ© Dans quelle mesure cette aliĂ©nation de sa propre connaissance de lui-mĂȘme et du monde Ă©chappe-t-elle Ă  l’homme ? Spinoza les hommes ont conscience d eleurs actions mais sont ignorants de leurs causes Le vĂ©ritable travail de connaissance de soi consisterait en une exploration des influences que nous subissons, par notre propre entendement. Le connais-toi toi-mĂȘme » de Socrate prendrait alors une autre dimension. Conclusion Freud je ne suis pas ce que j’ai conscience d’ĂȘtre mais je peux prendre conscience de cette mĂ©connaissance » Cette correction vous a Ă©tĂ© proposĂ©e par IPECOM, Institut de prĂ©paration aux Écoles de Commerce, Enseignement Secondaire et SupĂ©rieur PrivĂ©, Classes Ă  effectifs rĂ©duits. Le Bac 2015 dĂ©butera le 17 juin et les premiers rĂ©sultats sont annoncĂ©s pour le 7 juillet au matin, et pour le 10 juillet pour les lycĂ©ens au rattrapage. Retrouvez tous nos articles sur le Bac 2015 et tous les outils pour vous aider Ă  rĂ©viser et Ă  l’obtenir dans notre grand dossier BAC 2015, bon courage Ă  tous. Reçois les rĂ©sultats du Bac 2015 en premier, inscris toi ici ou attends le jour J pour les dĂ©couvrir gratuitement ! banniere ipecom X07ok0j.
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