24heures de la vie d'une femme De Stefan Zweig Mise en scène Marion Bierry Avec Robert Bouvier Catherine Rich « Tandis que le nouvel État allemand et sa capitale, Berlin, s'employaient à bâtir l'Empire, l'élite culturelle viennoise s'efforçait de découvrir et de conquérir le monde intérieur de l'homme. » Bruno Bettelheim.
Clémentine Célarié connaissait Stefan Zweig pour avoir lu, enfant, La Pitié dangereuse. “J’avais adoré !”. L’été dernier, à Avignon, elle fait deux lectures de 24h de la vie d’une femme accompagnée d’un pianiste et se replonge dans l’œuvre de l’auteur, sans se douter qu’Eric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa lui proposeront à Paris, quelques mois plus tard, de porter à la scène ce même texte au théâtre Rive Gauche. "Zweig laboure les émotions des êtres, les sentiments, leurs pulsions, leurs répulsions, les états d’âmes, leurs désirs, leurs angoisses comme on labourerait un champ. Il va chercher loin, car il adore ça. Et moi j’adore ça aussi ! Il fouille l’humanité, l’étudie comme un chercheur. Il n’a peur de rien. Ni de la mort, ni de la vie. C’est un vrai aventurier de l’humain, de tout ce que l’on peut explorer dans les méandres de l’homme. "> Lire l'interview de Clémentine Célarié dans Théâtral magazine n°53 24h de la vie d'une femme, de Stefan Zweig, avec Clémentine Célarié, Loris Freeman, Samuel NibaudeauThéâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté 75014 Paris, 01 43 35 32 31jusqu’au 29 aoûtRéserver Acheter le magazine papier S'abonner à Théâtral
24heures de la vie d'une femme De Stefan Zweig Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt Mise en scène Steve Suissa Avec Clémentine Célarié , Loris Freeman , Samuel Nibaudeau Un voyage fascinant dans la complexité humaine Une femme rangée traîne son ennui dans les casinos. A Monaco, elle rencontre un jeune homme qu’elle décide de sauver du jeu.Scandale dans une pension de famille comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendrecette créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur de Lettre d’une inconnue et du Joueur d’échecs,est une de ses plus incontestables densité, émotion tous ces mots conviennent autant à ce magnifi que récit de Stefan Zweig qu’à l’interprétation magistrale qu’en donne Marie-Christine en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur. Lacompagnie. A contre temps des morosités ambiantes, la compagnie Betty Blues revendique un optimisme éclairé et rassemble un large public autour de ses spectacles, ateliers ou stages. Notre théâtre est populaire et joyeux, drôle et exigeant . Il s'accompagne de nos musiques et de nos chansons, de nos utopies, de nos reflexions, de nos Monologue dramatique d'après la nouvelle éponyme de Stefan Zweig interprété par Pascale Bouillon dans une mise en scène de Patrick Rouzaud. Prise de passion pour un jeune joueur qu’elle observe en train de perdre au casino, une femme anglaise s’embarque dans une folle aventure pour essayer de le secourir. Elle s’aliénera peu à peu, mais continuera à aller au bout de ses sentiments. A mi-voix, elle confie au spectateur les vingt-quatre heures qui ont bouleversé sa vie et l’entraîne avec elle dans les méandres de son exaltation. L’écriture ciselée de Stefan Zweig est portée ici à sa quintessence, et de manière flamboyante, par Pascale Bouillon, auteure de la brillante adaptation et traduction qui livre sans aucun doute une des meilleures interprétations de "24 heures de la vie d’une femme". Dans une mise en scène sobre, précise et pleine de souffle, Patrick Rouzaud dirige la formidable comédienne dans un moment de toute beauté, captivant et haletant. Sans ostentation, avec des déplacements aussi rares qu’efficaces, la psychologie du personnage est magnifiquement restituée pour offrir une heure de très bon théâtre. Pascale Bouillon, d’une concentration exemplaire, fait passer à merveille tous les sentiments de cette femme en train de perdre pied. Avec une belle flamme, d’une voix qui caresse les mots, elle donne sens à chaque phrase ou pensée et nous émerveille. Un travail magistral, aussi fin que sincère, à voir absolument. Cest ce que tentent de faire Antoine et Suzanne en traversant la vie tout en. restant fidèles à leurs envies. « Souvenirs, souvenirs » est une comédie romantique sur la nostalgie du futur. Une ode à la vie, la leur et peut-être aussi la vôtre. Romy Chenelat et Yohan Genin proposent ici une comédie originale et décalée autour d Découvrez toutl’univers TF1 INFOCréer un compteSe connecter Regarder le direct Regarder l’info en direct Regarder votre JT personnalisé DirectsGuerre en UkraineDans l’actualité en ce momentIncendies, restrictions d'eau une sécheresse d'ampleurCanicule la France face à une nouvelle vague de chaleurUkraine une guerre qui dureVotre plus beau marchéLes VérificateursTous les sujetsRubriquesPolitiqueÉconomieInternationalPolice - justice & faits diversMétéo & intempériesCulture, médias et divertissementConso & tendancesEnvironnementNouvelles technologiesSanté & bien êtreSujets de sociétéFamille & éducationSportsTraditions et patrimoineTransportsLogement et immobilierSciencesVoyagesAu coeur des RégionsVie pro et emploiDans mon assietteMon argent et mes droitsInitiatives positivesReplayJT TF1Le 13hLe 20hLe WERevoir LCILes Matins LCIL'interview PolitiqueLe 9h-12hLCI MidiLe Club Le Chatelier24H PujadasLCI SOIRRuth Elkrief 2022Brunet et compagnieL'Instant l'émissionLe 20H de Darius Rochebin22h Darius Rochebin avec Anne SeftenLes Matins LCI - Week-endLe 9/12 Week-endLCI Midi Week-endLe ClubEn toute franchiseLe Grand JuryLenglet DéchiffreVis leurs viesMagazines TF1Sept à huitGrands ReportagesPodcastsImpact PositifLe cinéma c'est la vie en mieuxInfo et vous24H Pujadas - Les partis prisL'interview PolitiqueExpertes à la uneLenglet déchiffreLes gens qui lisent sont plus heureuxJeuxJeuxSolitaireMots-fléchésPuzzleMots-croisésSudokuSites du groupeMYTF1TF1 MétéoLa médiatrice vous répondPages légalesMentions légalesConditions générales d'utilisationPolitique de protection des données du service TF1 InfoPolitique cookiesTélécharger l'application TF1 infoLe service METRONEWSPublié le 12 avril 2015 à 13h25Cette vidéo n'est plus disponibleSource JT 13h WEPersonnalisez votre expérience TF1 Infoet créez votre JT rien que pour Clémentine Célarié est de retour sur scène, au théâtre Rive Gauche à Paris, pour l’adaptation du livre de l’Autrichien Stefan Zweig, "24 heures de la vie d'une femme". La pièce est un service METRONEWSSur lemême thèmeArticlesVIDÉO - Adieu monsieur Haffmann un succès du théâtre adapté pour le cinémaPublié le 11 janvier 2022 à 10h50Infatigable, Gérard Depardieu se glisse dans la peau du commissaire MaigretPublié le 8 février 2021 à 15h52La comédienne Caroline Cellier est morte à l’âge de 75 ans Publié le 16 décembre 2020 à 9h36Mort du comédien Michel Robin des suites du Covid-19Publié le 19 novembre 2020 à 14h25"Emmanuelle" sur Netflix derrière le phénomène de société, le destin brisé de l'actrice Sylvia KristelPublié le 1 juillet 2020 à 18h40Il a raflé trois Molières Simon Abkarian, un grand amoureux du théâtrePublié le 24 juin 2020 à 15h39"Clem" saviez-vous que l'actrice qui joue sa petite sœur, Salomé, était la fille d'un acteur célèbre ?Publié le 28 mai 2019 à 9h44Victoria Abril, Francis Huster, Pierre Arditi... 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EVENEMENT . ONE MAN SHOW. 31. Août 2022 20:00. LUCIE CARBONE. La vie, cette coquine ! EVENEMENT. STAND-UP. 01. Sep 2022 21:15. Merwane Benlazar. Voici mon spectacle ! STAND-UP. 02. Sep 2022 20:00. REY MENDES. Bienveillance et finesse d’esprit ! EVENEMENT. STAND-UP. 02. Sep 2022 21:15. LOUIS
"Je n'avais pas la prétention en m'habillant en femme pendant 24 heures de mettre à nu toute la complexité de la condition féminine. Je voulais plutôt illustrer un certain nombre de situations, les expérimenter avec mon propre corps, amener le public à se poser des questions, montrer aux femmes combien elles sont piégées et aux hommes, ce qu'ils peuvent faire d'une femme." [1] Par cette déclaration faite en 1973/74, Michel Journiac nous informe sur la place qu'il accorde à la femme et plus généralement à l'individu dans la société. En effet, si cet artiste contemporain français né en 1935 et décédé en 1995, est connu comme l'un des principaux représentants de l'art corporel en France, sa pratique est totalement engagée dans le social [2]. Ses deux préoccupations majeures sont la situation de l'individu dans la société et l'insertion de l'artiste dans le schéma social. Un art militant et en temps réel Il faut garder présent à l'esprit que les recherches de Michel Journiac se situent à la fin des années 60, durant une période de contestation généralisée du pouvoir, des institutions, de l'esthétique, de la représentation, ou plus précisément à l'époque des bouleversements politiques et sociaux de Mai 68. Les révoltes étudiantes mais également la guerre du Viêt-nam, les problèmes de racisme et l'intérêt grandissant pour la psychologie et la sociologie sont à l'origine de cette crise profonde de toutes les sociétés occidentales. Les courants anti-hégémoniques redéfinissent les notions de pouvoir et de liberté. La nouvelle génération veut changer la société en améliorant la vie, sans attendre la lente évolution des institutions Etat, Justice, Université, etc.. La révolte étudiante est pour beaucoup d'artistes qui veulent élargir le champ de l'œuvre d'art à une dimension socio-politique nouvelle, le catalyseur d'un espoir nouveau. En effet, ces derniers remettent en question un système artistique dépassé et espèrent la refonte générale des structures culturelles. Ils remettent en cause l'œuvre d'art dans ses fondements traditionnels comme objet unique, achevé, directement consommable et se situent au niveau de l'acte, en créant un art qui existe en temps réel et non en différé. Ces artistes développent d'autres modalités de créations comme la performance, scène d'une explosion d'expressions multiples et utilisent tout matériau jusqu'à leur propre corps. La vie même est devenue création. Ces années qui se caractérisent par une libération des moeurs impliquent la libération du corps, terriblement occulté jusqu'alors. En effet, l'art corporel Body art, en anglais est, d'une certaine manière la conséquence de la réflexion que les événements sociaux des années soixante-dix ont provoquée. A présent, les artistes corporels [3] créent un art militant où la représentation ne suffit plus pour rendre compte de ce qu'est le corps et où il faut donc être physiquement présent pour réellement s'engager contre les tabous, les préjugés sociaux, l'exclusion des minorités. Dans ce contexte de remise en question généralisée, ces artistes emploient souvent leur corps qui peut être travesti, utilisé comme instrument ou unité de mesure, agressé et éprouvé jusqu'aux limites de la souffrance, exhibé, mis à l'épreuve de la concentration, de la résistance physique… Ainsi, à partir de 1968, Michel Journiac [4] réalise des actions qui mettent en jeu le corps "considéré comme totalité de l'être." [5] C'est le matériel privilégié de l'expression artistique de Michel Journiac. Il est le sujet et l'objet de son œuvre, car c'est le médium le plus naturel qui soit et si l'on ose dire le plus immédiat pour s'exprimer et solliciter, encore plus directement, les sensations de celui qui regarde. C'est le lieu d'inscription de toutes nos expériences, là où se greffent et se nouent tous nos rapports au monde extérieur. L'artiste cherche avant tout à révéler le corps, à le mettre à jour. Il revendique sa matérialité avec ses composantes biologiques chair, sang, os…, et ce qu'il implique prééminence du désir, sexualité, ambiguïté sexuelle, mort, rapport au sacré, à la religion. De plus, en tant que travail du vivant sur le vivant, l'art de Journiac n'existe pas comme un secteur clivé et isolé; il est relié à l'existence tout entière de l'individu dans la société. Aussi s'il définit le corps à travers sa faculté d'échange, de communication, il dénonce également sa tendance à être occulté, opprimé, contraint, humilié, rejeté. Journiac soulève tous les problèmes qui permettent de cerner la question centrale du corps socialisé ses liens de dépendance et sa recherche d'autonomie à travers des prises de conscience suscitées par l'artiste. Autrement dit, parallèlement à sa critique de l'activité artistique traditionnelle, Michel Journiac situe son travail par rapport à l'affirmation corporelle et par rapport aux données socio-politiques, de telle sorte que toute son activité se développe sous le triple aspect critique, corporel, sociologique dans le sens d'une réflexion sociale. La quotidienneté banale et rituelle des gestes féminins C'est dans l'action photographique 24 heures de la vie d'une femme ordinaire novembre 1974, Galerie Stadler, Paris que Michel Journiac se positionne explicitement par rapport à la place de la femme dans la société. Ici, l'artiste se travesti lui-même en femme et reproduit sur un mode réaliste la quotidienneté banale et rituelle des gestes féminins, en utilisant l'appartement de ses parents, dans le décor existant [6]. L'artiste mime les actes féminins depuis le réveil du mari en passant par l'exécution des tâches ménagères, cuisine, vaisselle, ménage, lessive…, le départ pour le travail, le pointage, le déjeuner, le raccord de maquillage, les courses, l'achat de Tampax dans une pharmacie, jusqu'au retour de l'époux. Puis, se déroule la soirée avec entre autres le dîner, et enfin dans le lit conjugal, l'entreprise de séduction du mari plongé dans la lecture de son journal. Ce que vit cette femme est frustrant puisqu'elle rêve de l'arrivée d'un amant. Par ailleurs, Journiac met en scène, non sans ironie les fantasmes les plus contradictoires. Ceux-ci vont de la mariée à la veuve, de la mère allaitant son enfant à la prostituée, de la communiante à la strip-teaseuse en passant par la féministe. Il décline aussi un certain nombre de rêves de midinettes être dans les bras d'un play-boy, devenir une cover-girl, une Reine… et ayant l'art de brouiller les pistes, il se travestit en lesbienne, en femme travestie en homme, incarnant toujours les divers fantasmes. La mise en scène est parodique car l'artiste théâtralise, exagère ses gestes qui deviennent assez grotesques, excentriques, extravagants. Cette œuvre confirme les propos volontairement critiques de Journiac qui dit "vouloir la création comme une situation critique" [7]. En effet, il dénonce d'une part, cette vie dominée par la routine et la médiocrité, la banalité, la quotidienneté vécue par la femme et plus largement des milliers de gens. Il souligne le caractère sclérosant de cette vie conformiste, au rythme ralenti, monotone, monocorde où, à strictement parler, il ne se passe rien. L'enfermement dans des gestes répétitifs et minimaux, le remue-ménage quotidien sont épinglés patiemment par Journiac; d'où ses gestes particulièrement maniérés, appliqués voire exagérés. L'artiste suggère ainsi que le rituel est "ce qui caractérise toute activité sociale; nous sommes environnés, structurés par des rituels rituel du repas, … rituel économique du vivre quotidien, du maquillage et du sexe défini socialement." [8] Et il insiste sur son caractère parfois asservissant "Les rituels sociaux, travail, famille, patrie, bourgeoisie et prolétariat, homme et femme… s'érigent en trompe l'œil des oppressions." [9] D'autre part, l'artiste exaspère tous les clichés, les stéréotypes de l'image sociale de la femme véhiculés par les différents magazines féminins [10]. Il s'agit bien de traduire les aspirations d'une certaine petite bourgeoisie, propre et lisse qui se complaît dans l'acceptation et l'asservissement aux principes de la société capitaliste occidentale prônant le travail, la famille et le confort domestique. Par ailleurs, il révèle peut-être la dimension aliénante, subalterne et soumise des actions domestiques effectuées par la femme, induisant ainsi une misogynie encore prégnante dans cette société phallocrate, où le mâle est parti prenant. L'artiste critique également le fait que la femme ne soit qu'objet de désir, qu'elle soit condamnée à plaire. Son apparence détermine sa condition, en revanche l'homme incarne le pouvoir. Journiac montre ainsi aux femmes combien elles sont piégées et aux hommes, ce qu'ils peuvent faire de celles qui se laissent duper. En se travestissant Michel Journiac remet aussi en cause les rôles et les conditionnements sociaux, sexuels dictés par un système normatif. En effet, en dénonçant une certaine oppression de la femme, cet artiste homosexuel exprime en miroir, le rejet de l'homosexualité qui, à l'époque, ne sort qu'exceptionnellement de la clandestinité, ou est traitée comme une maladie. Ainsi, Journiac a une vision particulièrement aiguë et douloureuse de la normalisation sexuelle. Incarnant la douleur des exclus, il revendique la liberté pour tous d'exister dans une réelle complexité. Il déplore cette répartition figée, contraignante des rôles dictée par les conventions sociales où tout est identifié sur fond de différence, et où notamment par le biais du vêtement, les hommes doivent avoir l'air viril et les femmes féminines. Cette œuvre comprend un autre volet les symboles vestimentaires de la femme tels que le porte-jarretelles, le slip, le gant, le soutien-gorge acrylisés, blancs marquage du corps. Michel Journiac les a plastifiés car le corps travesti, l'est d'abord par les vêtements. En apparaissant ainsi, de personnalisés, ils deviennent neutres, de fétichisés, ils se font anonymes. La solidification renvoie les vêtements à un statut d'objets purs, les rend "immettables", dénonçant ainsi la société du paraître. [11] Quel sort la société réserve-t-elle au corps ? Dans le même esprit que Journiac, d'autres artistes contemporains se sont attaqués à la normalité factice du quotidien, en réalisant également des actions au caractère social et politique manifeste. Préférant la parodie à la révolte, ils critiquent efficacement un système trop satisfait de lui-même. Pour eux, l'ironie est l'arme privilégiée pour arracher les masques derrière lesquels nous nous cachons journellement. Dès 1966, le thème central des performances de Valie Export est la résistance à l'ordre patriarcal, à la domination de l'homme sur la femme et aux contextes sociaux traditionnels. Paul McCarthy critique le sexe féminin en tant qu'objet consommable en se travestissant, en mangeant puis en régurgitant de la viande crue et du ketchup avec lesquels il se barbouille Meat cake, 1972. Depuis les années soixante-dix, Annette Messager interroge, elle aussi, le statut de la femme, en proposant une relecture des archétypes et des stéréotypes propres à l'image féminine La jalousie, 1973. Et Les tortures volontaires 1972 critiquent les soins esthétiques ayant pour finalité de correspondre à un modèle esthétique normalisé véhiculé par la publicité, la presse féminine et les médias en général. Barbara T. Smith Feed me, 1973 et Kiki Smith questionnent les règles, les valeurs, les interdits collectifs des relations entre les hommes et les femmes que notre société occidentale régit. Lors de sa performance Interior Schroll Rouleau intérieur, 1975 durant laquelle elle extrait de son vagin un long texte qu'elle déroule et lit au public, Carolee Schneeman revendique son identité de femme ni passive, ni victime. Dans ses photographies telles que - Scarification Object Series 1974, Marxism and Art - Beware of Fascist Feminism 1977, et ses performances, Hannah Wilke affirme de façon agressive son identité féminine tout en s'efforçant de casser l'image de la femme-objet. C'est ainsi qu'elle apparaît le plus souvent nue, mais sans renoncer à certains artifices comme les talons-aiguilles So, help me, Hannah, 1978-1984. Ainsi, à travers ses actions, Michel Journiac pose et examine, les questions essentielles de l'existence. Il nous incite à analyser notre participation au monde et en cela à modifier les schémas de pensée et les automatismes sociaux, les conditionnements idéologiques de tous bords et les aliénations de toutes natures. Il désapprouve cette société patriarcale où la rationalité aboutit au triomphe du mécanique sur l'organique, réprimant en nous l'instinct de vie. L'artiste épingle les gestes stéréotypés, conformes et quotidiens imposés par les conventions sociales. Il tente ainsi de nous renvoyer à nos responsabilités et à notre autonomie; et nous invite à être nous-mêmes en cultivant nos différences, car la liberté est dans l'acceptation de soi et de l'autre. La pensée de Journiac est rebelle à toute classification et impitoyable dans sa dénonciation des sectarismes. Subversif, son travail est stimulateur de réflexion sociale. La question primordiale est pour lui de savoir quel sort la société réserve au corps. Son exigence de la pensée et de l'action sans cesse en mouvement confère à son art, une présence nouvelle au monde. Journiac tente de réaliser ce que Joseph Beuys proposait, à savoir que, dans son œuvre, l'artiste devienne un sculpteur du social.
Unemain droite et une main gauche accrochées l'une à l'autre à la manière de deux animaux en train de se mordre. Deux mains qui se serraient et qui s'affrontaient d'une manière si convulsive que les articulations des phalanges craquaient avec le bruit sec d'une noix que l'on casse. C'étaient des mains d'une beauté rare. Des mains Écrite en 1926 et publiée pour la première fois en 1927, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, nouvelle écrite par l’auteur autrichien Stefan Zweig, faisait à l’origine partie d’une recueil intitulé La confusion des sentiments, recueil salué par Sigmund Freud lui-même, et comprenait également Destruction d’un cœur. Inspirée par le roman Vingt-quatre heures de la vie d’une femme sensible, publié un siècle plus tôt par Constance de Théis, princesse de Salm, l’oeuvre de Stefan Zweig, à l’instar de nombreuses autres, a été maintes fois adaptée à la télévision, au théâtre, mais également à deux reprises au cinéma en 1968 avec Danielle Darrieux dans le rôle principal, puis en 2002, où c’était la comédienne Agnès Jaoui qui campait le personnage principal de Marie Collins-Brown. Si la version de 2002, signée Laurent Bouhnik, se montrait fidèle à l’oeuvre originale, celle de 1968 en revanche, réalisée par Dominique Delouche, transposait l’histoire non pas sur la Riviera française mais en Italie, sur les bords du lac de Côme, en 1917. Alice Scotland, veuve esseulée, fréquente l’aristocratie et la haute-société. Un soir, au casino, elle remarque un séduisant jeune homme, Thomas, qui semble n’avoir guère de chance au jeu. Désespéré et ruiné, il quitte la table de jeu, récupère discrètement son arme laissée au vestiaire, et disparaît dans les jardins de l’établissement sous une pluie battante. Alice, tombée immédiatement sous le charme du séduisant inconnu et contre toute bienséance, le suit et tente de lui venir en aide avant qu’il ne commette l’irréparable. Thomas se révèle être un déserteur de l’armée autrichienne venu chercher refuge chez des amis, à Zurich. Défiant les bonnes manières, Alice hèle une calèche, et accompagne le jeune homme dans un modeste hôtel de la ville, où les deux amants passeront une nuit torride. Déchirée entre le désir de poursuivre cette aventure avec un homme dont elle ignore tout ou, au contraire, d’y mettre un terme sans plus attendre, Alice va vivre les vingt-quatre heures les plus intenses de sa vie. Initialement programmé lors du 21ème Festival de Cannes en 1968, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme ne put malheureusement être projeté à l’époque en raison des manifestations secouant le pays. Sur la Croisette, le mouvement de soutien de certains cinéastes envers les étudiants et les ouvriers, mouvement emporté par François Truffaut, Roman Polanski ou Jean-Luc Goddard entre autres, conduira le Festival à fermer ses portes neuf jours après son ouverture, après la projection de seulement huit films sur les vingt-sept initialement prévus. En 2008, quarante ans après cette édition tourmentée, le Festival de Cannes décide de projeter, dans sa sélection Cannes Classics, certains des films qui n’avaient pu être vus à l’époque en raison des événements The Long Day’s Dying de Peter Collinson, Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais, Anna Karenine d’Alexandre Zarkhi, ou encore 24 heures de la vie d’une femme. L’occasion pour le grand public de découvrir, ou redécouvrir, le travail du réalisateur Dominique Delouche, qui signait en 1968 avec ce film son premier long-métrage. Ancien assistant de Federico Fellini sur Il Bidone, Les Nuits de Cabiria ou La Dolce Vita, Dominique Delouche opte pour un adaptation différente de l’oeuvre originale, tant en termes d’époque que de scénario. Filmé en pleine période troublée de Seconde guerre mondiale et en costumes – dessinés par le réalisateur lui-même, qui souhaitait rester maître des formes et des couleurs » -, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme est tourné dans les magnifiques décors naturels du lac de Côme, en Lombardie, et fait la part belle à la sophistication et à l’esthétisme, portés par la très grande Danielle Darrieux. Une présence exceptionnelle qui ne parvient cependant pas à insuffler au film les éléments nécessaires pour combler le manque de rythme dont il souffre terriblement, peinant à mener le téléspectateur jusqu’à son terme… Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, de Dominique Delouche. DVD. 84 minutes. Si vous désirez allez plus loin Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, de Stefan Zweig, aux éditions Livre de Poche. 128 pages. 4,00€.La confusion des sentiments, de Stefan Zweig, aux éditions Livre de Poche. 126 pages. 5,20€. Et pour la jeunesse Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, de Nicolas Otero et Stefan Zweig, aux éditions Glénat. 120 pages. 19,50€.Aprèsavoir tourné une douzaine de films, Gérard DePardieu et Fanny Ardant sont dans un drame adapté au roman de Georges Simenon: L'histoire d'un grand acteur des années 1970, qui malgré sa notoriété et son entourage, meurt de solitude. Les théâtres sont sortis le 24 août. #Les #Voletsverts # #FannyArdant "Green Shutters": Fanny Ardant et Gérard Depardieu,
7 photos saison 2019-2020 L’Histoire d’une femme Avis de la presse et des spectateurs 6 novembre - 1 décembre 2019 Salle roland topor Horaires du mardi au samedi, 20h30 - dimanche, 17h30 - Relâche les lundis Durée 1H10 synopsis Et je suis tombée, voilà comment je suis tombée. Seule en scène, une femme passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’une société phallocrate, sexiste, qu’elle refuse d’affronter. Muriel Gaudin incarne cette femme qui se relève et s’oppose, raconte sans ménagement pourquoi ce monde d’hommes n’est plus respirable. Un type passe, à vélo, la frôle, et lui met une main aux fesses, claque violente. Elle tombe, elle va se relever. Elle n’a pas de nom, elle va raconter son histoire. C’est une femme en prise avec tous les signes de la misogynie ordinaire. Elle passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’un monde phallocrate, une société d’hommes qu’elle refuse d’affronter. Elle ne jouera plus le jeu de la guerre des sexes, ce serait cautionner la bataille. Elle oppose son silence, et ça les rend fous. Elle refuse pour autant de renoncer à ses désirs, aux plaisirs. Elle va chercher à comprendre comment ça marche, un homme. Artiste associé du Rond-Point, Pierre Notte a ici signé et mis en scène, entre autres, C’est Noël tant pis, Sur les cendres en avant, La Nostalgie des blattes. Romancier, auteur de Quitter le rang des assassins Gallimard, il compose, bien avant les affaires Weinstein » et Me Too », le portrait d’une femme qui résiste aux schémas sexistes et au conditionnement social. Comédienne virtuose, seule en scène, Muriel Gaudin prend la voix de tous les protagonistes. Débit rapide, geste précis, elle incarne cette femme qui se relève et s’oppose, raconte sans ménagement pourquoi ce monde d’hommes, tel qu’il va, n’est plus respirable. Pierre Notte distribution mentions de production production scène et public, coréalisation Théâtre du Rond-Point revue de presse avis des spectateurs L'Obs - Jacques Nerson 6 avril 2017 L'Histoire d'une femme Non contente d'être d'une rare beauté, Muriel Gaudin, dirigée avec fermeté par l'auteur, se révèle puissamment a pu s'agacer autrefois des provocations de Pierre Notte, mais sa fantaisie n'est désormais plus forcée du tout. Ses mots sont sincères, dynamiques, ils ont des ailes. Du théâtre à vingt-quatre carats. » Télérama Sortir - Sylviane Bernard-Gresh 5 avril 2017 L'Histoire d'une femme Un beau texte sur une société phallocratique camouflée dans le langage quotidien et dans chaque type de rencontre entre hommes et femmes. Muriel Gaudin le dit dans un même souffle, sans s'arrêter, avec rage et détermination. » Le Canard enchaîné - Jean-Luc Porquet 5 avril 2017 L'Histoire d'une femme On sort de la remue, ému, touché par l'actrice Muriel Gaudin, sa voix, l'intensité et l'intelligence de son jeu, ses yeux presque toujours emplis de larmes, l'énergie avec laquelle elle incarne une femme confrontée a la violence des hommes, au harcèlement, à l'insulte, au machisme. » Le Parisien - Maguelone Bonnaud 4 avril 2017 Une femme en colère Tout proche de la comédienne engagée corps et âme, le public du théâtre retient son souffle. Où finira ce destin à perdre haleine ? Une heure dix plus tard, Muriel Gaudin est en nage. Nous aussi. Etourdis par la force du texte de Pierre Notte et le talent de son interprète. » Le Quotidien du médecin - Armelle Héliot 23 mars 2017 C'est féroce et touchant, vif, drôle, tout en ruptures, c'est inattendu, mal élevé, émouvant et cocasse. Muriel Gaudin, pieds nus, pantalon noir, bras nus, est ce personnage combattant que rien ne saurait abattre. Un bijou. »Femmeintelligente, attirante, belle, responsable, modeste et active! J`aime la vie et je profite de tous les moments, j`adore prendre des photos, nager, faire du yoga, faire du vélo, courir dans la nature, voyager. Je rêve d Voir le profil. Irina 586142. Prénom . Irina . Âge . 58 . Ville . Warsaw . Envoyer un message Demande d'intérêt . Caractère et intérêts . Une blonde avec unFiche identité Titre du livre Vingt-quatre heures de la vie d’une femme Auteur Stefan Zweig Nombre de pages 128 Édition Le livre de poche Résumé Un incident va perturber le cours tranquille d’une pension située dans le Sud de la France. Une femme, bien comme il le faut, mariée et mère de famille, s’enfuit du jour au lendemain avec un jeune homme arrivé à l’hôtel. Les conversations s’échauffent entre les différents hôtes et le narrateur est pris à partir par les autres membres de la raison car il essaie de défendre tant bien que mal la fautive. Mais quelques jours avant son départ, une vieille dame lui confie son secret. Avis Lorsque Stefan Zweig commence à parler de passion, c’est comme s’il nous entraînait dans un tourbillon incontrôlable où on ne sait plus si on est simple lecteur, narrateur ou personnage. Au fur et à mesure que le récit avance, on est envahi progressivement par les mêmes sentiments que les différents protagonistes. Une dame, récemment veuve et qui s’ennuie profondément dans son existence, rencontre dans un casino un jeune homme. Mais, comme dans le roman de Dostoïevski cf. Le joueur, il est totalement possédé par le démon du jeu et s’il faut dépenser chaque centime à la roulette, quitte à vendre tout ce qu’il possède, il n’hésitera pas une seconde. Intriguée par le comportement compulsif de cet homme, cette dame, par pitié pour lui, va l’aider. Mais elle succombe petit à petit sous son charme et pendant vingt-quatre heures sera la proie d’une vive passion amoureuse incontrôlable. Le thème principal du livre est la passion, celle du jeu d’abord, celle de l’amour ensuite puisque cette dame est prête à sacrifier les convenances et la peur du qu’en dira-t-on pour suivre cette pulsion. L’auteur a une façon magique de raconter cette histoire en peu de mots tout est dit et merveilleusement décrit, que ce soit la douleur, la déception, la peur, le doute, l’amour fou, le bonheur, l’attente, l’impatience. Et c’est là où est le talent de Stefan Zweig il sait utiliser chaque mot pour nous mettre dans cet état d’empathie où on ne peut pas juger cette dame, car qui sait si l’un de nous pourrait céder brutalement à une passion incontrôlable, inconsciente, avec cette envie de tout faire valser pour l’inconnu et un rêve utopique. Le style d’écriture est riche mais limpide, parfait rien à dire. C’est du talent, de l’art à l’état pur, poétique et plein de sensibilité. Pourquoi je n’ai pas mis le cinquième cœur c’était court, trop court, un vrai délice mais trop court à mon goût ! Autres livres de cet auteur commentés dans ce blog Amok suivi de Lettre d’une inconnue – Le joueur d’échecs 24H DE LA VIE D'UNE FEMME - DE ZWEIG (Théâtre) - du samedi 8 février 2020 au samedi 2 mai 2020 - Théâtre Espace Marais, Paris, 75004 - Toute l'info sur l'evenement